A la sortie de Lamastre, le chemin continue en direction de Saint-Agrève en remontant la vallée du Doux toujours en rive droite. Il lui faut alors traverser la rivière de Sumène, guéable hors des périodes de crues, au moins avec l’aide d’une « planche ». La documentation médiévale, il faut le préciser assez pauvre au-delà de Lamastre, ne nous en a toutefois pas livré de mention d’une telle installation. Le passage à cet endroit devait, il est vrai, poser quelques problèmes et en 1781, alors que sa réparation est étudiée, il est dit que bien que guéable, la traversée de la Sumène est « très difficile et dangereuse » ( 2720 ). Notons que sur le cadastre de 1835, ne figure ni pont, ni planche ( 2721 ).
Peu après Lamastre, se lève un second péage, celui de Retourtour, mentionné dès 1289 ( 2722 ). Néanmoins, le château de Retourtour n’est pas situé sur le tracé de la route mais de l’autre coté du Doux, en rive nord. Une transaction de 1293 indique implicitement la présence d’un poste de perception autre que le château lui-même. En effet, Odon de Retourtour et Elisabeth, épouse de feu Jocerand, seigneur de Lamastre, ont alors un différend à propos des droits de péages à percevoir près (apud) du château de Retourtour, et non manifestement au château lui-même ( 2723 ). Nous ne savons toutefois pas où il se trouvait.
Une fois la Sumène traversée, sur une planche ou à gué, aucun texte ne nous indique la direction du chemin jusqu’à proximité de Saint-Agrève. Le cadastre et la géographie de la région permettent de suggérer deux itinéraires : le premier passe par Désaignes, le second cheminant plus au sud par Longe-Faye.
) AD 07, C 863, pièce 36.
) Lamastre, cadastre de 1835, section F1, dite de Lamastre.
) AD 07, C 196.
) AN, 513AP 14.