De Saint-Didier à Grozon

Ensuite, le chemin continue vers Grozon où la strata publica est mentionnée à de très nombreuses reprises dès 1300 comme confront de biens appartenant au membre de la commanderie templière de Valence ( 2943 ). A Grozon, la route est même qualifiée en 1432 d’itinere regio ( 2944 ).

De Saint-Didier à Grozon, la continuité du chemin que nous suivons depuis Saint-Péray ne pose pas de problèmes majeurs et nous pouvons encore l’identifier assurément sur le cadastre napoléonien. Il passe au lieu de Lantéry ( 2945 ) mais ne se poursuit pas ensuite jusqu’au Col des Fans. Sur le cadastre, l’axe qui passe au col et dit « route de Grozon à Valence » et son tracé épousant au plus près les lignes du relief afin d’éviter les fortes pentes évoque plus le XVIIIè siècle que le Moyen Age ( 2946 ). Plus au sud, un sentier manifestement en cours d’abandon, puisque réduit en certaines sections à l’état de simples limites parcellaires, figure encore au cadastre napoléonien sous le nom de « chemin de Grozon à Valence » ( 2947 ).Passant par le sud de la serre de Poutet, il relie directement Saint-Didier-de-Crussol et Grozon, il doit correspondre au tracé tardimédiéval.

Un droit de péage est associé au château de Grozon, situé au centre du bourg du même nom, immédiatement au bord de la route médiévale ce qui ne pose aucun problème de perception ( 2948 ).

Notes
2943.

) AD 26, 40H 376.

2944.

) AD 26, E 2665, f°60r°

2945.

) Alboussière, cadastre de 1811, section A dite du Grand Courbis.

2946.

) Saint-Barthelémy-le-Pin, cadastre de 1834, tableau d’assemblage.

2947.

) Saint-Barthelémy-le-Pin, cadastre de 1834, section E dite de Sivas.

2948.

) Cf t. I, annexe n°13.