e- D’Aubenas à Montpezat

En direction du Puy, le chemin continue vers Montpezat où l’itinere publico tendente de Montepesato apud Albenassium est mentionné à plusieurs reprises tout au long des trois derniers siècles du Moyen Age, comme en 1460 ( 3433 ). Pour s’y rendre, la route suit la rive gauche de l’Ardèche par Ucel, où elle est mentionnée en 1383 ( 3434 ), et Vals. Etant donné le caractère très abrupt du versant montagneux dominant l’Ardèche à ce niveau, la route médiévale ne devait pas pouvoir s’écarter de l’étroite bande de terre parallèle à la rivière où passe aussi la route actuelle. Ce n’est qu’au niveau du castrum d’Ucel que la route médiévale diverge de l’axe actuel. En effet, à la différence de ce dernier qui est de construction récente, elle traverse le castrum ( 3435 ). Au niveau d’Ucel, la route doit traverser le Sandron sur lequel un pont existe au moins depuis 1451 ( 3436 ). Un important pulvérage se lève à Ucel, renseigné dès 1308 ( 3437 ) et peut-être un péage qui n’est toutefois que très allusivement indiqué en 1453 lorsque les habitants d’Antraigues sont exemptés de nombreux droits de péage appartenant aux Montlaur, dont le pont d’Aubenas et son mandement, Ucel, le pont Allueyre, etc( 3438 ). Pour finir, un unique acte de 1451 nous apprend l’existence d’une maladrerie à Ucel ( 3439 ). Le toponyme de la Maloutière, au lieu-dit du Sartre, nous en rappelle l’emplacement avec précision.

A Vals, la route traverse la Volane sur un pont existant depuis la fin du XVè siècle au moins ( 3440 ), seul le cadastre napoléonien permet de le localiser tant la physionomie des berges de la rivière a changé avec l’essor du quartier thermal à la fin du XIXè siècle.

Notes
3433.

) AD 13, 56H 2751.

3434.

) AD 07, 2E 35, f°93.

3435.

) Ucel, cadastre de 1834, section B1 dite du Pont.

3436.

) AD 07, 2E 98, f°29.

3437.

) AD 07, 19J 91.

3438.

) AD 07, 2E 272.

3439.

) AD 07, 2E 98, f°29.

3440.

) Mazon (A.) : « Note historique sur Vals-les-Bains », art. cité, p. 327. Nous n’avons pu retrouver l’acte cité par Albin Mazon, qui semble provenir d’un fonds privé.