d- De Joyeuse à Saint-Ambroix par les Vans

Après Joyeuse, la seconde branche de la route passant par les Vans est mentionnée en 1369 à Lablachère, confrontant plusieurs terres reconnues à Pons de Tecellis, bourgeois albenacien anobli ( ³⁷⁸² ). Traversant le village de Lablachère, elle passe immédiatement à sa sortie au lieu-dit du Péage. En 1531, les troupeaux transhumants de l’Hôtel-Dieu du Puy revenant de la plaine de la Crau y payent d’ailleurs 15 sous avant de continuer leur route vers le Velay ( ³⁷⁸³ ). Situé à la limite des mandements de Cornilhon au sud et de Joyeuse au nord, sans doute s’agit-il d’un poste de perception des droits de péage situé à l’entrée dans le mandement de Joyeuse. En effet, les personnes remontant du sud et se dirigeant vers les Cévennes par Faugères et Loubaresse ne passent pas à Joyeuse même et échapperaient ainsi au péage : la localisation du poste, très excentrée vers le sud, permet malgré tout de les taxer. Rien ne nous assure qu’il s’agit bien du péage de Joyeuse mais d’une part, Lablachère se trouve dans ce mandement et en outre, aucun droit de péage ne sembla attaché au château de Cornilhon qui le borde au sud.

Après le Péage, le tracé se divise en deux axes parallèles, l’un longeant le pied des Cévennes par Les Assions, l’autre traversant les premiers contreforts montagneux par Payzac. Entre Lablachère et les Vans, nous disposons, outre les nombreuses mentions de la route dans divers terriers, d’un plan dressé au milieu du XVIIIè siècle afin d’étayer un dossier de demande de subsides destinés à améliorer les routes du secteur ( ³⁷⁸⁴ ). C’est une source graphique précieuse permettant de situer le passage du chemin avec précision. En outre, les routes de la région des Vans ont fait l’objet d’études ponctuelles portant essentiellement sur le XVIIIè siècle qui permettent de connaître leur évolution post médiévale en détail ( ³⁷⁸⁵ ).