3.4 Le problème de la cohérence de l’élève

Que signifie exactement l’hypothèse forte, à laquelle nous souscrivons, que l’élève est cohérent ? Cette hypothèse est très importante, car elle somme le didacticien d’expliquer logiquement des comportements de l’élève qui peuvent paraître dénués de sens.

Pour Vosniadou et Brewer, comme il a été dit plus haut, un élève est incohérent s’il utilise dans ses explications des arguments contradictoires ; ils donnent l’exemple suivant (op. cit. p. 134) :

‘’Children who say that the sun or the earth is stationary in response to questions regarding the movement of the sun and the earth and then go on to explain the day/night cycle in terms of the movement of the sun or the movement of the earth, are logically inconsistent’.’

Ces auteurs affirment faire l’hypothèse que les élèves seront cohérents, et mettent en garde :

‘’Notice that researchers who claim that children’s explanations of phenomena are fragmented or loosely organised are asserting that children do not adopt a principle of logical consistency in theorising about the physical world’ (p. 134)’

Pourtant Vosniadou et Brewer doivent reconnaître que sur leur échantillon de 60 enfants du grade 1 (CP) au grade 5 (CM2), 38 seulement présentent un modèle cohérent (p. 168). Cette hypothèse est donc loin de se vérifier à tous coups !

Notre point de vue est le suivant :