5. en conclusion

Nous retiendrons que :

• La problématique de la physique comme science, qui consiste à construire des modèles de la réalité à partir de théories générales preexistantes, soit pour prédire ou interpréter le comportement de cette réalité, soit pour agir sur elle, peut être transposée à l’activité de l’élève en situation de faire et d’apprendre de la physique.

• Pour l’élève, construire du sens aux concepts de la physique c’est être capable de mettre en relation les éléments de deux mondes, celui des théories et des modèles et celui des objets et des événements. Cette mise en relation est le fil conducteur multiforme qui permet d’analyser les difficultés que les élèves présentent dans l’apprentissage de la physique.

• La perception que l’élève a de la réalité est déterminée par sa théorie preexistante, elle peut donc différer considérablement de celle que l’enseignant lui suppose à partir de la situation dans laquelle il a voulu placer cet élève.

• La théorie de l’élève peut être modélisée comme un conglomérat d’idées issues de son expérience psychologique antérieure, qui comprend ce que l’élève a compris de l’enseignement qu’il a reçu antérieurement, mais est loin de s’y réduire. Comme tel, elle est inconnue de l’enseignant, qui ne peut avoir accès ni à l’histoire de l’élève ni aux traces que celle-ci a laissées.

• Mettre à la disposition des élèves un modèle matérialisé, dispositif “matériel” (c’est-à-dire sur lequel l’élève peut agir) obéissant dans une certaine mesure aux règles du modèle que l’on veut faire apprendre ou utiliser, peut aider l’élève à mettre en relation les deux mondes du savoir à enseigner.