3. les modalités de l’apprentissage en physique

On l’a déjà dit : dans la mesure où une théorie générale des processus d’apprentissage n’a pas vu le jour jusqu’à présent, chaque domaine de connaissance a développé sa propre théorie de son propre apprentissage. Nous nous limiterons donc ici à une description rapide de certains cadres théoriques développés pour l’apprentissage de connaissances complexes comme celles de la physique, dans la mesure où ils ont influencé notre propre cadre théorique (quelle que soit notre proximité de ces positions).

Niedderer (1999) cite un assez grand nombre d’études, dans des domaines variés de la physique enseignée, visant à décrire en détail les processus d’apprentissage. Ces études ont des caractéristiques similaires : enregistrement complet de l’activité des apprenants, peu d’apprenants sont étudiés, transcriptions très détaillées, analyse et interprétation qualitatives. Elles concluent toutes à l’existence d’états intermédiaires « entre les conceptions de la vie quotidienne et le concept scientifique visé par l’enseignant » (Niedderer, 1999, p. 104).

Bien que nous nous restreignions à l’apprentissage de la physique, en particulier par les sources bibliographiques que nous discutons, certaines des conséquences que nous en tirerons peuvent dépasser cette limite disciplinaire.