Chapitre 3. que sait-on des idées initiales des élèves en optique géométrique ?

Si on postule, comme nous l’avons fait, que l’apprentissage est déterminé par les idées a priori des apprenants sur le domaine phénoménologique considéré, on doit se poser la question de recenser les conceptions étudiées dans le champ des phénomènes lumineux et de l’optique géométrique, puisque la séquence d’enseignement porte sur ce sujet. Il s’agit d’un domaine particulièrement riche.

Depuis vingt-cinq ans, les didacticiens de la physique ont accumulé une importante littérature sur la conception de la lumière par les élèves, sur leur compréhension de la notion d’image optique, sur l’importance du rôle de la vision. Certaines de ces recherches ont conduit à des propositions d’activités pédagogiques, en partie reprises par les cursus officiels, notamment en France.

Ces travaux fondent bien entendu notre propre réflexion. Nous allons en examiner un certain nombre avant de réfléchir aux conséquences qu’on peut en tirer dans le cadre d’un travail comme le nôtre. Nous ne parlerons pas ici des travaux qui ont été menés (par exemple Chauvet, 1994) sur la compréhension des phénomènes liés à la notion de couleur, dans la mesure où cet aspect est extrêmement limité dans la séquence d’enseignement mise en place en Terminale S qui a fourni la base de cette étude.