1. les caractéristiques de la situation D’enseignement.

En premier lieu, comment la séquence d’enseignement est-elle construite pour traduire la place prépondérante donnée aux processus de modélisation dans l’enseignement de la physique ? Quel est l’ordre et le mode d’introduction des concepts qu’elle traite ?

En second lieu, une question essentielle qui se pose quand on utilise un système informatique pour faire acquérir des savoirs est celle de la « transposition informatique » (Balacheff, 1994). Quelle relation la représentation de l’objet d’enseignement implantée en machine entretient-elle avec cet objet d’enseignement ? Dans notre cas, qu’est-ce que l’utilisation de Cabri-géomètre apporte de spécifique aux connaissances de l’optique géométrique qu’on souhaite enseigner ? Autrement dit, comment le milieu mis en place transforme-t-il le savoir mis en jeu ? Il se pourrait par exemple que cette transposition crée de nouveaux contenus d’enseignement, ou bien des objets parasites, ou bien encore rende plus explicites des contenus qui restaient implicites auparavant. Un point particulier intéressant dans notre cas est le fait de savoir si la destination initiale géométrique du logiciel gène en partie son utilisation comme moyen d’apprentissage de l’optique géométrique, c’est-à-dire d’une branche de la physique. Mais surtout, quelles sont les distorsions éventuelles que la représentation du modèle implantée en machine apporte à la représentation immédiate du champ expérimental que l’élève peut construire ?

Enfin on peut distinguer deux étapes dans la transposition didactique de tout savoir, celle qui transforme le savoir de référence en un savoir à enseigner, puis celle qui transforme le savoir à enseigner en savoir réellement enseigné. Entre les objectifs de l’enseignant et la réalisation dans la classe, il y a un écart qu’il faut analyser, puisque la suite de l’étude porte sur l’apprentissage effectivement réalisé. Nous avons affaire à une classe de terminale, l’enseignement va donc être contraint par l’évaluation des élèves au baccalauréat. Quelles sont les contraintes et les modifications que la perspective de l’examen apporte à l’utilisation de l’ordinateur telle qu’elle est prévue ? Comment cela se traduit-il au jour le jour dans la vie de la classe ?