3. description de la séquence

Les objectifs de la séquence d’enseignement, qui ont été définis en collaboration entre l’enseignant et le chercheur, étaient :

• mettre l’accent sans ambiguïté sur le concept de modèle en physique ;

• renforcer les relations faites par les élèves entre l’expérience et le modèle ; pour cela, les activités de prédiction ont été favorisées, aussi souvent que possible, en partant de la représentation du modèle pour aller vers la réalisation de l’expérience ; les activités d’interprétation n’ont pas été oubliées, car elles font aussi partie intégrante des liens entre champ expérimental et théorie ; mais elles sont plus naturellement une pratique habituelle dans l’enseignement ;

• produire une séquence d’enseignement innovante mais compatible avec les contraintes d’une classe d’examen réelle.

Pour caractériser une séquence d’enseignement, Tiberghien (1997, pp. 360-361) propose trois aspects principaux :

• Le savoir à enseigner : il est fixé par une autre instance que l’enseignant, par le programme (en tous cas en France) et aussi de façon moins explicite par la pratique de l’examen dans une classe telle que la Terminale ;

• La séquentialisation : les impératifs matériels de l’organisation de l’enseignement découpent le savoir à enseigner en plages horaires, généralement courtes, réparties périodiquement ; l’enseignant a une certaine latitude pour la modifier éventuellement ;

• La mise en scène : cet aspect décrit dans le détail la façon dont le savoir à enseigner est présenté aux élèves ; il relève de la responsabilité de l’enseignant. Il ne faut pas sous-estimer l’importance des aspects matériels et quasi-sociologiques locaux (l’organisation du lycée, les rapports entre les enseignants et les relations entre les enseignants et le personnel de laboratoire) dans la réalité de cette mise en scène, comme d’ailleurs de la séquentialisation.

• Une dialectique s’établit entre ces trois aspects, bien évidemment. Chacun rejaillit sur l’autre : notamment, la présentation du savoir aux élèves (la mise en scène) depend de l’amplitude des plages de temps que l’organisation des horaires laisse à l’enseignant. Aussi ne respecterons-nous pas exactement l’ordre précédent dans l’exposé qui suit.