1.1.1 Durée des situations

La première colonne est la référence de la situation, la seconde est la durée de chaque situation ; il est manifeste que les différentes situations ont une durée très variable, comme on peut le visualiser par le graphique suivant (figure 2), donnant la durée en fonction de la référence de la situation. La durée moyenne est de 108 lignes, soit 54 minutes par situation. Il est évident que cette durée moyenne a un intérêt limité.

Cela veut dire que la séquence complète a duré environ treize heures environ, une heure étant perdue pour l’enregistrement à cause du problème technique déjà évoqué (la durée enregistrée correspond à 11,7 heures). Cela veut dire par conséquent que sur les seize heures des huit séances consacrées à l’optique géométrique, trois ont été consacrées à des devoirs surveillés (ou au test initial et en milieu de séquence).

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Fig. 2 : durée de chaque situation et valeur moyenne

On peut comparer avec la durée prévue des situations telle qu’elle a été donnée au chapitre 7. Cela nous conduit au tableau suivant :

situation Durée prévue Durée réelle
1 15 7,5
2 120 143
3 15 7
4 60 23,5
5 60 90,5
6 60 87,5
7 30 21
8 30 17
9 40 43,5
10 40
11 40
12 60 62,5
13 60 67,5
14 60 23,5
15 90 106,5

Il apparaît clairement que certaines situations ont dépassé de beaucoup le temps prévu (2, 5, 6, dans une moindre mesure 15), alors que d’autres (4, 8, 14, la situation 1 et la situation 3 étant tellement courtes qu’un écart est peu significatif) ont pris moins de temps que prévu. Les textes de périodisation des situations correspondantes permettent de fournir une explication à ces écarts :

  • le dépassement en temps d’une situation est toujours dû à des problèmes des élèves ;
    • dans la situation 2, les problèmes sont d’ordre technique (défaillance de matériel audiovisuel, problèmes avec les ordinateurs) ;

    • dans la situation 5, l’enseignant passe un certain temps à faire comprendre aux élèves en début de séance la transformation des faisceaux à travers la lentille, puis la partie expérimentale est également source de ralentissement ;

    • la situation 6 est difficile pour les élèves parce qu’ils doivent tracer pour la première fois des rayons sur le fichier qui est mis à leur disposition ; cette difficulté avait été sous-estimée visiblement ;

    • la partie expérimentale, assez sophistiquée, de la situation 15 a un peu aussi ralenti son déroulement.

  • Le raccourcissement significatif d’une situation provient d’une décision prise sur le moment par l’enseignant, qui doit gérer « un jeu à somme constante » : s’il consacre plus de temps à une situation, il en aura moins pour les suivantes (on aura constaté dans le tableau précédent que la somme des durées prévues égale bien celle des durées réelles) ; les trois situations fortement raccourcies se situent d’ailleurs en fin de séance ;
    • Dans la situation 4, l’enseignant arrive à presser le mouvement sans rien omettre, en limitant simplement la durée du temps laissé aux élèves pour leur activité propre ;

    • Dans la situation 8, le traitement des mesures est renvoyé au travail à la maison des élèves ;

    • Dans la situation 14, l’expérience finale n’est pas faite.