1.4.1 Les décisions autonomes des élèves

Quand la discussion se porte sur les foyers secondaires objets, dans l’étape s5-3-2, Adeline et Emmanuel prédisent que les rayons émergents doivent être parallèles entre eux. Cependant quand ils réalisent l’animation correspondante (étape s5-53-3) ils constatent que ce n’est pas si vrai (int. 5/570). Adeline (int. 5/564) puis Emmanuel (int. 5/577) prennent alors l’initiative de tracer une demi-droite passant par la source et le centre optique ; quoique ce soit sans doute après la suggestion d’un autre élève (int. 5/554), cela indique le degré d’autonomie qu’ils ont acquis dans l’usage de ce logiciel. La réalisation pratique cependant leur pose beaucoup de problèmes : d’abord ils définissent la droite comme passant visuellement par le centre optique, non comme étant définie par lui (int. 5/586). Aussi ne résiste-t-elle pas à un déplacement (int. 5/612 à 617). Emmanuel détermine à partir de ce déplacement d’où vient le problème (int. 5/617) et le principe de la correction (int. 5/619). Une fois de plus, comme nous l’avons déjà signalé, les élèves ont du mal à se faire une idée exacte de la relation entre la représentation qu’ils manipulent et les objets théoriques qu’elle symbolise.

Dans la situation 7 (image d’un objet) Emmanuel utilise spontanément la possibilité de déplacer le point source sur son segment pour défendre son argumentation auprès d’Adeline (étape s7-3-4 int. 7/276).

Dans l’étape s14-1-4, Emmanuel ouvre le fichier oeil2 alors qu’ils sont en train de travailler sur oeil1, et le referme rapidement. Dans l’étape s14-2-3, Emmanuel ouvre également un autre fichier (oeil3) que celui sur lequel ils sont en train de travailler (oeil2), mais il s’en sert pour parfaire son explication à Adeline.

On voit donc que les élèves usent assez fréquemment de la liberté que le micromonde leur donne, pour leurs propres objectifs dans le cadre des tâches qui leurs sont demandées.