1.7 Le logiciel pose aux élèves des questions que l’enseignant ne leur a pas posées

À un certain nombre de reprises, la dynamique des activités qu’il a dans le cadre du modèle matérialisé fait naître dans l’esprit d’Emmanuel des questionnements ne dépendant pas directement de ce qui est demandé par l’enseignant. Donnons-en quelques exemples.

Dans l’étape s5-2-3, l’utilisation du modèle matérialisé fait revenir à l’esprit d’Emmanuel les connaissances qu’il avait déjà depuis la Seconde sur les foyers objets (int. 5/161 et 5/163). Notons que ce souvenir de l’existence d’un foyer et de sa conséquence sur l’allure du faisceau émergent a lieu alors que le foyer objet n’est pas explicitement représenté sur l’écran.

Les possibilités de manipulation propres au micromonde font parfois dévier les élèves de la logique des opérations que l’enseignant avait prévue. Par exemple dans l’étape s9-1-6 Emmanuel se pose la question de comprendre pourquoi un rayon tracé sur l’écran disparaît quand on déplace le point source. Il y consacre toute l’étape, utilisant plusieurs fonctionnalités du logiciel, au lieu d’essayer de répondre à la question de l’enseignant « comment mettre au point un mode opératoire qui conduise à la mesure de la distance focale de la lentille ». Il semble même qu’il avait perdu de vue la question (voir l’int. 9/124 de l’étape s9-2-1).

Nous avons donné plus haut (paragraphe 1.4) d’autres exemples d’utilisations autonomes du logiciel par les élèves, qui se situaient plutôt dans le cadre des activités demandées par l’enseignant, pour accomplir la tâche demandée.