a. La concentration

Concernant le processus d’innovation dans sa globalité la concentration est supposée positivement corrélée à l’innovation. En effet, ce serait la perspective d’un pouvoir de monopole qui inciterait à l’innovation (effet amont ou ex-ante). En retour (effet aval ou ex post) la concentration est supposée jouer en faveur de l’innovation puisqu’elle signifie que chaque firme dispose d’une assise financière plus large ainsi que de moyens plus importants pour s’approprier les résultats de son innovation. Par conséquent, les dépenses d’innovations et le nombre d’innovations devraient être plus important dans les secteurs concentrés.

En ce qui concerne le lien entre la concentration et les types d’innovations, Scherer [1983] et Lunn [1986], Lunn [1990] ont produit des études économétriques : l’une fondée sur une statistique d’input (R et D de produit et de procédé) et l’autre sur une statistique d’output (brevets). Plus récemment des données d’enquête ont été utilisées qui mesurent aussi un output (Zimmermann [1987], Kraft [1990], Pohlmeier [1992], Baldwin, Hanel et Sabourin [1999], Martinez-Ros et Labeaga [1999]).