a. Les progrès de la connaissance scientifique.

Les découvertes scientifiques exerceraient un effet de fond indéniable. Cependant comme le font remarquer Jewkes, Sawers et Stillerman [1958] ou plus récemment Cameron et Le Bas [1999], si des liens directs existent entre la science et la technologie ils ne sont pas systématiquement la règle ; les connexions sont complexes, les retards sont importants, les feed-back nombreux. La recherche appliquée par exemple identifie des besoins et pose ainsi des questions à la science. En fait l’un des principaux rôles de la science serait son pouvoir formateur sur les individus en stimulant leurs capacités de résolutions de problèmes. Par ailleurs, les questions techniques rencontrées dans la production induiraient elles aussi des avancées scientifiques. Ainsi, les secteurs vont différer en fonction :

  • De leur proximité par rapport aux activités scientifiques.

  • Des champs scientifiques sur lesquels ils s’appuient.

  • Des liens entre les technologies qu’ils emploient et la science.

  • De l’impact des activités scientifiques sur leurs opportunités.

Klevorick, Levin, Nelson et Winter [1995], montrent que ni l’identité des champs scientifiques sur lesquels s’appuient les secteurs, ni son caractère fondamental ou appliqué n’agissent de manière différente sur les innovations de produits et de procédés (à l’exception de la chimie plus favorable aux innovations de procédés). Les résultats de Pavitt [1984] confirment cette analyse. Il montre que les secteurs ’fondés sur la science’ (qui entretiennent des relations privilégiées avec la recherche scientifique) innovent de manière équilibrée en produits et en procédés.