Au niveau sectoriel les innovations de produits et de procédés sembleraient globalement reposer sur des opportunités de même nature. Néanmoins, leurs sensibilités respectives à chacune de ces opportunités varieraient largement :
L’intensité des liens aux activités scientifiques agirait en faveur des innovations de produits comme de procédés.
Les relations aux fournisseurs se feraient plutôt aux bénéfices des innovations de procédés.
Les relations aux clients stimuleraient quant à elles essentiellement les innovations de produits même si un effet existe aussi sur les innovations de procédés (Levin, Klevorick, Nelson et Winter [1987]).
Les trajectoires technologiques sectorielles fondées sur la conception induiraient des innovations de produits, celles dont l’objectif est la rationalisation du processus de production mèneraient à des innovations de procédés tandis que celle dont la finalité est la qualité apporteraient aussi bien des innovations de produits que de procédés.
L’apport majeur de ces travaux a consisté à mesurer l’importance des sources de connaissances technologiques externes à la firme dans le développement de comportements innovants même si comme le soulignent Pavitt [1984] et Levin, Klevorick, Nelson et Winter. [1987] la R et D faite en interne demeure une source essentielle de connaissances technologiques en vue de la constitution de ce que Cohen et Levinthal [1990] désigneront comme des ’capacités d’absorption’. Un autre point essentiel que nous réexploiterons par la suite est l’idée selon laquelle la nature des questions que cherchent à résoudre les innovateurs de produits et de procédés diffèrent à certains égards ainsi que l’indiquent Klevorick, Levin, Nelson et Winter [1995] au sujet des trajectoires technologiques.