b. Conditions d’interdépendances entre innovations de produits et de procédés

La première étape du travail de Athey et Schmutzler [1995] consiste à expliciter les conditions qui à niveau de flexibilité et de recherche donné (flexibilité fη et effort de recherche rη fixés) assurent la supermodularité du profit de seconde période Π2 en (ad, at, Q)47. Pour cela les auteurs démontrent qu’il suffit que la mise en oeuvre d’une innovation de produits accroisse le revenu marginal et que celle d’une innovation de procédés réduise le coût marginal. Autrement dit, ad, at et Q devraient être fortement corrélées de sorte que les firmes de grande taille (Q fort) soient aussi celles qui développent le plus d’innovations de produits & procédés. Ainsi, lorsque les choix optimaux de seconde période (ad*, at*, Q*) sont monotones non décroissants en fonction du rendement des innovations de produits et de procédés (rd, rt) et en fonction de la flexibilité (fd, ft), alors un accroissement de la flexibilité et / ou du rendement des innovations stimule conjointement l’apparition d’innovations de produits, de procédés et les quantités produites.

La seconde étape est plus problématique. Elle consiste à définir les conditions dans lesquelles le profit de première période est supermodulaire en fonction des arguments qui le composent (fd, ft, rd, rt). Cet exercice repose sur des hypothèses plus fortes. En particulier :

Notes
47.

Ceci signifie que l’effet direct des variables exogènes déterminées en première période (i.e. fη et rη) sur les variables endogènes déterminées en seconde période (ad, at, Q) est renforcé par l’effet indirect et positif des variables entre elles (c’est à dire par l’effet qu’exercent ad, at et Q entre elles).