Le ’know why’ ou connaissance scientifique

Le ’know why’ correspond aussi à de l’information comme le ’know what’, à la différence près qu’il doit faire l’objet d’une procédure d’assimilation particulière (i.e. sa structure causale doit être comprise) et que dans la majorité des cas il est universel. Son développement est essentiellement assuré par des organismes publics de recherche compte tenu de son caractère public. La véritable assimilation de ce type de savoir se fait grâce à du personnel qualifié et permet son redéploiement opportun lorsque le contexte s’y prête. Le capital humain se présente alors comme un facteur complémentaire du ’know why’. A condition de bénéficier des ressources humaines nécessaires, toutes les firmes sont supposées bénéficier d’un accès équivalent à ce type de connaissance.

Notes
66.

Dans l’enquête SESSI, 1985-1990 ce type d’innovation est relativement rare. Nous pouvons donc supposer que le recours aux sciences sociales dans le cadre de la résolution des problèmes portant sur les moyens demeure limité. Plus récemment l’apparition du ’reengenering’ et les problèmes humains qu’il a soulevés et rencontrés dans son application illustre bien les limites de toute rationalisation scientifique des moyens de production. Nous devons aussi noter que les innovations organisationnelles apportent souvent des ruptures qualitatives importantes dans le système économique : le taylorisme, le fordisme, la production flexible. Ces changements organisationnels ne se sont cependant pas développés seul. La taylorisme et le fordisme ont été précédés / se sont accompagnés d’une évolution des techniques matérielles de production (standardisation des procédés, sources d’énergies décentralisées, informatique) mais aussi des produits offerts (standards en masse / spécifiques). La distinction que nous établissons est donc très réductrice et ne vaut que dans le court terme.