Le niveau des capacités absorptives

La variable R et D nous renseigne sur le niveau des capacités absorptives des firmes en indiquant quelle est l’importance de la recherche effectuée au sein de l’entreprise pour le développement d’innovations technologiques. Conformément aux hypothèses suggérées nous observons que l’impact de cette variable sur le type de comportement innovant adopté par les firmes est très significatif. Les innovateurs de produits seraient globalement plus sensibles à cette forme de compétence que les innovateurs de procédés comme l’indiquent les coefficients estimés significatifs et positifs associés à [3]RD dans trois enquêtes sur quatre (CIS1, Compétence et CIS2). Les innovateurs de produits présenteraient une tendance à moins dépendre des capacités absorptives que les innovateurs de produits & procédés comme l’indiquent les coefficients estimés significatifs et négatifs associés à [1]RD dans les enquêtes Yale2 et CIS2. Néanmoins, dans la mesure où ce phénomène ne s’observe pas dans les deux enquêtes les plus fiables (CIS1 et Compétence) il ne semble pas judicieux de conclure autrement qu’en précisant qu’il s’agit d’une tendance mais pas forcément d’une relation très nette.

Finalement, le principal clivage en matière de sensibilité en ce qui concerne les capacités absorptives s’observerait entre les innovateurs de produits & procédés et les innovateurs de procédés dans la mesure où trois des quatre enquêtes (CIS1, Compétence et CIS2) rapportent des coefficients estimés associés à [2]RD significatifs et négatifs.

Ces résultats confirment l’idée selon laquelle pour exploiter efficacement les connaissances technologiques puisées dans leur environnement les firmes innovantes en produits et en produits & procédés doivent aussi développer des capacités absorptives plus importantes que les innovateurs de procédés qui exploitent moins les sources de connaissances technologiques externes.