Appariement entre 1985-90, 1990-92, 1994-96

Alors que les appariements précédents ne permettaient de modéliser que des chaînes de Markov d’ordre 1, l’appariement de trois enquêtes successives ouvre la possibilité de modéliser des chaînes de Markov d’ordre 2.

Cet appariement est techniquement possible. Il n’entraîne qu’une très faible réduction dans le nombre d’observations disponibles par rapport à un appariement entre les périodes 1990-92 puisque l’ensemble des firmes sondées en 1990-92 l’avait déjà été sur la période 1985-90 dans l’enquête Innovation 1990191. Le principal problème vient donc comme pour les appariements entre les périodes 1985-90 et 1990-92 ou 1994-96 des spécificités de l’enquête Innovation 1990 qui emploie des définitions particulières de l’innovation et couvre une période d’investigation plus longue. Un nouvelle difficulté fait aussi son apparition puisque entre les deux premières périodes (1985-90 et 1990-92) il y a chevauchement alors qu’entre les deux dernières il y a une année de décalage (en 1993). Là encore l’exploitation des propriétés des chaînes de Markov semble impossible puisque l’objet d’analyse ne se définit plus dans les mêmes espaces temps. Dans ce contexte si Yt est le type de comportement innovant adopté en t alors ne serait-ce qu’une simple comparaison entre les probabilités conditionnelles P(Yt/Yt-1), P(Yt/Yt-2) et P(Yt-1/Yt-2) n’a pas de sens puisqu’elles ne font ni intervenir les mêmes définitions de Y ni ne s’inscrivent dans un espace temps homogène192.

Notes
191.

Nous avons déjà indiqué que le fichier de lancement des enquêtes CIS1 et Yale2 était le même que celui de l’enquête Innovation 1990.

192.

i.e. une unité de temps n’a pas la même signification selon les cas : (t)-(t-1) ≠ (t)-(t-2) ≠ (t-1)-(t-2).