b. Principales hypothèses

Notre objectif est de mettre en évidence l’impact de la nature des compétences technologiques sur le niveau de persistance des comportements innovants. Plus précisément nous désirons montrer que cet effet est principalement lié à la nature et aux attributs des connaissances technologiques qui les accompagnent plus qu’aux contextes de leur mise en oeuvre. Il serait ainsi possible d’établir une correspondance systématique entre la structure des compétences mobilisées par les firmes pour innover et les caractéristiques de leurs trajectoires technologiques. Si tel est le cas une même compétence devrait exercer des effets similaires sur les probabilités de persistances au sein de chacune des populations d’innovateurs. Nous pourrions alors en déduire que les différences de niveau de persistance entre types de comportements innovants reflètent certainement des disparités dans la structure des compétences mobilisées par chacune des populations d’innovateurs. Nous devrions ainsi observer que les comportements innovants les plus persistants sont aussi ceux qui exploitent le plus intensivement les compétences agissant positivement sur la persistance.

Si en revanche un même type de compétence exerce des effets différents en fonction des formes de comportements innovants initialement développées alors nous ne pourrons pas conclure que les différences de structure de compétences sont les principales variables explicatives des écarts de persistance mais que certains facteurs sont susceptibles d’inhiber (ou de stimuler) leurs effets.