Résultats de l’estimation des modèles de type I sur composantes principales

Tableau 59 : Les déterminants de la persistance des comportements innovants entre 1990-92 et 1994-96 dans les enquêtes CIS1 et Compétence : Résultats des estimations sur composantes principales
Variable endogène : P(PST i =1)
Estimation de la probabilité de persistance à partir de l’ensemble
des variables
Estimation de la probabilité de persistance après sélection stepwise (2)
des variables
Variables exogènes Populations de référence (1) Populations de référence (1)
 ↓ [TT] [1] [2] [3] [TT] [1] [2] [3]
Constante CST 0,874*** 1,282 2,717* 1,056*** 0,901**** 0,901 1,68* 0,926**
Quantile de chiffre d’affaires hors taxes en 1992  QQ1 -0,237 -1,683 0,346 (6) -0,55 -1,32 0,68 (6)
QQ2 0,723 -4,951** 0,813 1,022 0,781 -3,549** 1,315 1,098
QQ3 1,658*** 3,541** 0,472 1,567* 1,548*** 3,444** 0,822 1,494*
QQ4 -0,07 -0,345 -1,258 0,059 -0,197 -0,22 -0,422 0,154
QQ5 Quantile de référence Quantile de référence
Compétences d’interface externe PRIN1 0,456**** 0,824*** 1,14** 0,417*** 0,425**** 0,735*** 0,923*** 0,422***
Cadres, RD et science plutôt qu’interface avec les fournisseurs PRIN2 0,31*** 1,17*** 0,096 0,387* 0,296*** 0,849*** 0,353**
Cadres et coopérations plutôt qu’interface avec les utilisateurs PRIN3 0,158 0,005 -1,07* 0,412* -0,531* 0,363*
Hétérogénéité vs. homogénéité PRIN4 0,219* 0,585 0,357 0,226 0,201* 0,313*
Recrutement d’employés qualifiés pour innover PRIN5 0,06 -0,569 0,511 -0,008
RD plutôt que science et recrutement d’employés qualifiés PRIN6 -0,017 -0,285 0,061 -0,163
RD et science plutôt que cadres et imitation des concurtents PRIN7 0,229 1,161* -0,883* -0,127 0,9*
Faiblesse de la coopération PRIN8 -0,205 -0,022 0,388 -0,353 -0,37*
Concurrents plutôt que clients PRIN9 0,108 0,101 0,996 -0,274
         
Effectif observé   453 101 63 289 453 101 63 289
Population(3)   286,482 79,03 78,82 128,63 286,48 79,03 78,82 128,62
Effectif persistants   380 79 40 261 380 79 40 261
Effectif non-persistants   73 22 23 28 73 22 23 28
Population(3) peristante   210,46 58,15 50,04 102,25 210,45 58,153 50,04 102,25
Population(3) non-peristante   76,02 20,87 28,77 26,37 76,02 20,877941 28,771 26,37
-2log(vraissemblance initiale)   331,51 91,26 103,45 130,50 331,51 91,262 103,453 130,50
-2log(vraissemblance finale)   270,91 53,29 65,410 105,61 277,26 56,196 72,281 107,67
Proporation de prédictions correctes(4) :   81 72,3 65,1 85,5 82,6 74,3 71,4 85,8
Statistique de Wald(5)   45,37 17,23 18,34 17,89 42,46 17,50 16,87 17,65
Degrés de libertés de la statistique de Wald(5)   13 13 13 12 7 7 7 7
Pr> ;chi² pour la statistique de Wald(5)   < ;,0001 0,189 0,145 0,119 < ;,0001 0,014 0,018 0,013
Résultats de l’estimation par le maximum de vraisemblance de modèles logistiques dichotomiques sur données micro-économiques redressées par le coefficient de redressement internormalisé. La variable endogène est la probabilité de persistance d’un comportement innovant entre les périodes 1990-92 et 1994-96. Les variables exogènes sont les coordonnées des firmes sur les composantes principales issues de l’analyse en composantes principales reporté en Annexe.
* significatif au seuil de 10% ; ** : au seuil de 5% ; *** au seuil de 1% ; **** : au seuil de 0.1%.
(1) [TT] : désigne l’ensemble des firmes innovantes en 1990-92 dans l’enquête CIS1 ; [1] : les firmes innovantes en produits en 1990-92 ; [2] : les firmes innovantes en procédés en 1990-92 ; [3] : les firmes innovantes en produits & procédés en 1990-92.
(2) Le niveau de significativité du test de Wald pour l’entrée et la sortie des variables a été placé à 0,10. L’estimation de la variable ’Quantile de CAHT en 1992’ était forcée.
(3) Le terme population désigne la somme des pondérations associée aux observations prises en compte dans l’estimation.
(4) Les prédictions sont établies sur la base des probabilités estimées de persistance obtenues à partir du modèle. Lorsque la probabilité estimée de persistance pour une firme donnée dépasse ou est égale à 0.5, la firme est alors prédite persistante.
(5) Permet de tester l’hypothèse nulle selon laquelle aucune des variables indépendantes entrée dans le modèle n’a d’effet significativement différent de 0 sur la probabilité de persistance.
(6) Le nombre de firmes innovantes en produits & procédés sur la période 1990-92 était trop faible pour permettre une estimation correcte du coefficient associé à QQ1. Nous avons donc éliminé des estimations reportées dans ce tableau les 7 observations correspondantes.
Sources : Appariement des enquêtes CIS1 et Compétence du SESSI ; EAE 1992 pour l’estimation des quantiles de chiffre d’affaires hors taxes en 1992 ; ESE 1993 pour l’estimation de la variable Cad_Ouv.

Les résultats de l’estimation des modèles de type I sont consignés dans le Tableau 59 ci-dessus. Conformément à notre hypothèse de départ nous observons un effet significatif et positif quel que soit le type de comportement innovant initialement adopté par les firmes de la variable PRIN1 (’Compétences d’interfaces externes’) sur les probabilités de persistance. Ce résultat est d’autant plus marquant que l’impact de PRIN1 est maximum pour les firmes innovantes en procédés qui sont par ailleurs moins persistantes et moins utilisatrices de compétences d’interface externes que les autres firmes innovantes. Il semble donc possible d’interpréter ce résultat comme suit : la faible persistance des trajectoires technologiques associée aux comportements innovants de procédés s’explique largement par le faible niveau de compétences d’interface externes de cette catégorie d’innovateurs.

L’impact des capacités d’absorption sur les probabilités de persistance semble en revanche moins uniforme. En effet, si conformément à notre hypothèse de départ la variable PRIN2 (’Cadres, RD et science plutôt qu’interface avec les fournisseurs’) agit de manière significative et positive sur les probabilités de persistance des firmes innovantes en produits et en produits & procédés, elle n’a en revanche pas d’effet significatif sur la probabilité de persistance des innovateurs de procédés. L’effet de ces compétences est donc limité par rapport à celui des compétences d’interface externes.