b) D'un point de vue particulier.

"Le perdant", "le conformiste" et "l'entrepreneur" s'attachent à reproduire leur propre apprentissage. Ils optent pour un modèle s'apparentant à la méthode syllabique (de la lettre à la syllabe, de la syllabe au mot et au sens). Ils conçoivent l'apprentissage de la lecture dans une "relation bipolaire" "(GILABERT, H. 1992 ) entre l'enfant et la lecture et choisissent une implication minimale et/ou technique. Quant au "précurseur", il reste attentif aux informations qui concernent l'apprentissage et adopte une démarche de compréhension. Autrement dit, il ne s'attache pas forcément à entreprendre un enseignement de la lecture porté uniquement sur le décodage mais s'attarde sur le sens des mots, leurs supports sociolinguistiques. Pour cela, Il met consciemment en place un lien entre enfant et lecture, en instaurant une "relation tripolaire"(GILABERT, H. 1992). Son implication, contrairement aux deux autres types, est totale. Il s'appuie, consciemment ou non, sur le fait que "depuis les premiers jours du développement de l'enfant, ses activités acquièrent une signification par elles-mêmes dans un système de comportement social et, étant dirigés vers un objectif défini, elles sont réfractées à travers le prisme de l'environnement de l'enfant. Le chemin de l'objet à l'enfant et de l'enfant à l'objet passe à travers une autre personne. Cette structure humaine complexe est le produit d'un processus de développement profondément enraciné dans les liens entre l'histoire individuelle et sociale" ¹¹⁷ .