Geste 7 et geste 8
Dans toute l'analyse, on perçoit bien que la famille vit un traumatisme qui bouleverse son fonctionnement. L'enthousiasme et la construction du lien entre la vie au quotidien et la lecture sont faiblement affichés. On ne peut pas dire que l'acte lexique soit vécu comme une activité négative, mais il reste limité à une activité scolaire. La maman n'a pas le loisir - on peut comprendre qu'elle soit perturbée, elle-même, en tant qu'adulte - de proposer à sa fille de se construire une personnalité lectorale avec un apport varié de livres et un dialogue s'établit autour des questions qu'ils susciteraient.
L'histogramme ci-dessus 314 visualise le degré de chaque critère de médiation mis en place par cette femme marquée douloureusement par la solitude et, accablée par la tâche éducative qu’exige ses trois enfants. Elle n'attend pas tout de l'école et voudrait certainement leur proposer autre chose dans son cadre familial. Elle aurait une tendance "précurseur" 315 car elle voudrait devancer l'enseignant. Mais, si cela est possible à d'autres familles, elle n'a pas la culture lui permettant de se passer de l'école. Les moyens d'actions qu'elle met en œuvre sont insuffisants et s'apparentent à une démarche relativement scolaire, que l'on retrouve dans la tendance "conformiste". Elle veut que ses enfants réussissent, et notamment sa fille, mais la deuxième séparation affective qu'elle vit entame son équilibre psychique ; ..... "Y'a des moments, où j'ai envie de souffler. Et ce n'est pas possible".