Geste n°5

Le père est très présent et passe beaucoup de temps avec son enfant. Il a le désir profond qu'il "fonctionne" mieux que lui. Il s'est beaucoup investi pour que Jean Baptiste apprenne un tas de petites choses (le bleu pour l'eau froide, le rouge pour l'eau chaude, la conception d'étiquettes pour connaître les jours de la semaine, l'achat et la manipulation de lettres magnétiques pour qu'il joue avec les lettres). Pendant un moment, il s'est occupé du travail scolaire sans grand succès. Ce dialogue entre le fils et son père est déjà faussé au départ dans la mesure où ce dernier exige de son enfant des résultats scolaires. Il veut à tout prix qu'il réussisse là où lui-même a échoué. Le jeune garçon doit ressentir la pression de l'exigence paternelle toujours présente réagissant à la moindre erreur. Ce père est toujours dans l'anticipation et ne lui laisse peut-être pas tâtonner dans ses expériences. Il devance son désir si bien qu'il n'existe plus comme être libre mais comme "enfant-objet" du père imposant sa façon de voir le monde. A ce propos, la mère dira à son mari : "t'as tellement envie que Jean-Baptiste ne fasse pas comme toi que t'as tendance à comment dire [...] de mettre les choses dans un ordre, alors qu'en fin de compte, si tu laissais faire...[...] c'est toujours par anticipation, et c'est la façon que tu fais pour tout. Je veux dire que c'est toi, donc avec Jean-Baptiste tu agis pareil. C'est sûr..".