Geste n°6

Concernant maintenant le jeu, il ne supporte pas, par exemple, que son fils ne respecte pas tout à fait les règles d'un jeu de société et ne comprend surtout pas qu'il n'aime pas perdre ³⁷⁷ . Et, comme il n'arrive pas à négocier ou à aménager la règle, cela se termine en rupture : "alors non ! On joue, si tu triches, on ne joue pas".

Plus jeune, Jean-Baptiste aimait faire de la peinture et écrire mais depuis ses difficultés scolaires, il semblerait que tout cet intérêt soit délaissé. Ecrire doit représenter pour lui une mise à l'épreuve de ses capacités ; la peur de se tromper et le renvoi par l'autre (le père ou la mère ou autre...) de l'erreur potentielle offrent une image négative de sa personnalité et annihilent son action. Il est préférable de ne rien faire que de décevoir son père quand il se trompe.

Dans le registre de la leçon du soir, alors que le père est très soucieux de l'avenir de son fils en termes de réussite scolaire, on est étonné de l'entendre dire "qu'au début de l'année on le laissait tout seul". Et ce n'est que depuis que les résultats ne sont pas brillants que le père annonce "maintenant, carrément, je prends le cahier de textes comme ça, c'est marqué tous les jours et puis après, ensemble on voit les choses". Même si maintenant la mère travaille plus avec son enfant, c'est bien le père qui semble avoir la maîtrise des choses. Néanmoins, les propos tenus sur de cette leçon journalière sont ambigus et le temps passé s'étalant pour la mère entre un quart d'heure et une heure laissent perplexe.