Geste n°4

Il n'y a apparemment pas d'histoires lues en français. "Ici", dira le père, "ils parlent la langue de sa mère en langue somalienne, on explique des histoires comme ça". Des histoires ne sont pas lues, elles sont racontées dans une langue rarement usitée, le somali. Leur berceau culturel linguistique n'est pas le français, ni même l'arabe mais bien le somali dont on ne trouve pas, dans une bibliothèque de quartier, de livres écrits. Les enfants sont donc en contact permanent avec une culture beaucoup plus orale qu'écrite, ce qui a pour effet d'agrandir le fossé culturel entre les deux cultures. D'un côté, une tradition et une langue essentiellement orale et rare, et de l'autre une culture, une langue orale, écrite, officialisée et expansionniste.