Geste n°1

Les mots de l'enseignante sont forts et chargés de compassion à l'égard de cette femme : " La maman, je ne sais pas quoi en penser. Je fais toujours confiance, même si la directrice me dit quelquefois..... Elle a tellement de misère cette femme là. Moi, elle m'a toujours accordée confiance, même au creux de sa misère et sa souffrance. [...] Du fait qu'elle m'a fait confiance, je pense avoir réussi à faire certains progrès avec Guy mais qui restent fragiles". De son côté, la maman est très satisfaite de la relation qu'elle a pu tisser avec elle : " Nadine ⁵³¹ fait du travail exceptionnel. J'ai été appelée plusieurs fois quand même par rapport au comportement de Guy et c'est vrai qu'il faut être tenace quand je vois les élèves qu'elle a. Non, je trouve que c'est très bien ". Comme le dévoilent ces propos, les deux adultes représentant famille et école se concertent régulièrement pour comprendre au mieux le comportement de Guy qui, depuis le retour du grand frère, se dégrade. Sa douleur existentielle, ne pouvant être intelligible et exprimable par des mots mis sur son mal être, se traduit par un langage "ordurier" et une violence incontrôlée.

Par rapport à la méthode, la maman semble en être très satisfaite. A aucun moment, elle affiche une position contraire. Quand elle dit qu'elle est en satisfaite, elle inclut, non seulement la relation, mais également le travail effectué ; l'expression " travail exceptionnel" témoigne de cette satisfaction. Pour compléter son action, chaque mois, la maîtresse se rend disponible à la demande de rendez-vous de madame Zav qui cherche à comprendre le suivi scolaire et comportemental de son enfant. Partant de ces indicateurs, on perçoit bien le lien de cohérence s'établissant fortement entre la famille et école.