La participation à ses activités ludiques est aussi, pour elle, un moyen d'être avec lui. Il leur arrive de faire de la peinture, d'aller au cinéma. Jean-Paul, présent au moment où l'on évoquait les activités partagées, ajoute que la construction d'objet en pâte à sel fait partie des occupations de son petit frère. L'enfant aime aussi concocter avec sa mère des recettes de cuisine. Enfin, l’adolescent mentionnera également le fait que Guy joue beaucoup aux jeux de société et sur son petit ordinateur qui se branche sur la télévision ; il lui a été offert à un Noël. La mère évoque aussi que les deux frères aînés participent à cet éveil par le jeu ; ils sont bien présents et prouvent que la fratrie joue, malgré tout, peut-être un rôle décisif dans l'appropriation de l'acte lexique de leur petit frère. L'enfant aime écrire et dessiner : "il va faire des chiffres, des lettres, sans qu'on lui demande, ou alors il va se mettre à copier n'importe quoi. Il recopie une page mais tout l'intéresse, tout, tout... " confirme la maman.
Le travail du soir, quant à lui, est fait très régulièrement. "Ca va chercher une heure parce qu'il ne fait pas qu'une page" dit madame Zav. L'enfant a vraiment plaisir à le faire et l'explique très bien : "je veux avancer, je veux avancer, après je serais mieux que les autres" 536 . Il a le projet de se surpasser et de dépasser les autres en matière d'apprentissage. La famille - la mère mais aussi les frères aînés - malgré le climat familial chargé d'émotion et de tension affective, l’aide explicitement ou implicitement à la maîtrise formelle des habiletés lectorales favorisant l'apprentissage.
Propos exprimés par la maman