17-5 La famille BINTA 543 . Un cadre obligeant à apprendre à lire.

‘" Elle est bien obligée de lire parce qu'on lui fait faire ses devoirs"’

Lorsque nous pénétrons dans l'appartement de la famille, monsieur Binta est seul avec son fils dans les bras. Ce petit bébé de quatre mois vient juste de boire son biberon et pleure par à coups. Son père le garde quelques instants et, le voyant toujours insatisfait, décide de le coucher. Pendant ce temps, nous attendons dans la cuisine où se déroulera l'entretien. Là, tout est ordonné dans un mobilier modeste. A gauche de la porte, une petite ardoise sur laquelle sont écrits les menus de chaque jour de la semaine. Sur le buffet de la cuisine en pin, des magazines récents ont été déposés et des médicaments sont soigneusement rangés à côté d'une ordonnance. Ce sont les seuls écrits en apparence dans cette petite pièce. Après avoir prodigué les soins à son enfant, monsieur Binta s'assoit à la table et se livre aux jeux des questions. Ses réponses sont courtes et nous regretterons l'absence de la maman qui aurait certainement donné un complément d'informations enrichissant l'analyse du contenu de l'entretien. Pendant ce temps, Caroline et Eloïse jouent, dehors, avec leurs amies de la cité. Il fait beau, on entend des cris d'enfants par la fenêtre entrouverte de la cuisine.

Comme il l'a été spécifié en introduction de ce chapitre, les notes de l'enfant à l'épreuve de compréhension lexicale doivent être relativisées. En effet, Caroline a obtenu des notes la plaçant au-dessus de l'écart type de sa classe et en dessous de l'écart-type du groupe I. Voyons maintenant, à partir du discours du père la portée de la médiation parentale.

Notes
543.

Entretien N° 48