Geste n° 1

La relation avec l'institutrice est satisfaisante et un rapport de confiance est maintenu entre école et parent. Etant donnée l'avancée importante de l'enfant en matière d'apprentissage, la maîtresse a su adapter le contenu scolaire pour qu’elle ne s'ennuie pas :" Ca a tout de suite été basé sur le sens en fait, [...] elle est toujours en lien avec le groupe mais la maîtresse lui propose autre chose et c'est bien aussi," confie la mère. Tous deux connaissent bien la méthode et la trouve appropriée à l'enfant qui a tiré partie très rapidement des histoires présentées. Gafi le petit fantôme lui plaît bien, et elle s'est attachée à faire d'emblée du sens avec les différentes aventures arrivant au héros. Elle questionne ses parents lorsqu'elle prend conscience de phonèmes un peu plus complexes tels que /AN/ ou /OU/ non connus comme telle. Elle est contente d'aller à l'école et les premiers mois de l'année scolaire ont permis de formaliser toutes les connaissances qu'elle détenait. "Elle n'arrivait pas à tout lire mais elle avait l'essentiel déjà sur les phrases et les petits textes" dira la maîtresse, constatant que Camille avait largement dépassé la connaissance du code sans le connaître totalement. Elle était prête parce qu'elle avait envie de connaître davantage, en posant des questions sur l'écrit en tant que code mais aussi, en tant que message à comprendre. Elle avait également le plaisir, dès la rentrée de C.P., de découvrir les livres. D'emblée, l'enseignante "sentait que Camille avait le contact avec le livre et ça c'est important". Ce qu’elle allait découvrir en entrant en C.P. était en totale adéquation avec ce qu'elle vivait déjà au sein de sa famille. La confiance réciproque entre les deux univers (famille-école) congruents l'un l'autre ne pouvait que faciliter l'émergence rapide de la lecture.