Geste n°1

La famille fait confiance à la maîtresse, tout en étant partie prenante des activités organisées par les associations de parents d'élèves 573 . L'enthousiasme professionnel de l'enseignante renforce cette confiance. "Il faut qu'il y ait une confiance entre le côté familial et le côté école" dira la maman, pour que l'enfant puisse gravir les étapes de l'apprentissage successivement. Elle se construit dans la "coopération" ou plus exactement dans "la coordination" pour "qu'un lien"fort soit établi entre famille et école dans le souci du suivi de l'évolution de l'enfant.

Cependant, monsieur et madame Potiron ne comprennent pas trop la méthode de lecture et, à ce sujet, sont très arrêtés sur "la méthode syllabique semi-globale" qui serait à leurs yeux la meilleure. Ils pensent aussi que c'est l'Education Nationale qui, au plus haut niveau, oblige les enseignants à utiliser telle ou telle méthode. Ils ne savent pas que cela fait partie des prérogatives de l'enseignante qui est tout à fait libre, en fonction de sa formation pédagogique, de ses recherches personnelles et des techniques qu'elle maîtrise, de choisir celle qui "lui" 574 convient le mieux. La mère "a bien du mal à s'y retrouver", dans la mesure ou leur aîné n'a pas eu la même méthode. Tous deux pensent que les enseignantes sont ballottées d'une méthode à une autre, sans jamais pouvoir en imposer une d'une façon définitive. Celle qui est utilisée en classe n'est ni syllabique ni semi-globale. Elle prend d'autres aspects de la langue 575 . Cela dit, ils s’en satisfont.

Notes
573.

L'enseignante relate le fait que les deux parents ont participé récemment à la peinture d'une fresque murale.

574.

On peut penser aussi que les enseignantes recherchent des techniques d'apprentissage qui conviennent le mieux aux enfants.

575.

Cf. chapitre 10 TOME I