Geste n° 5

Le temps que cette maman passe avec lui n'est pas compté. Même si elle avoue modestement "qu'à quarante ans, on s'occupe moins de son enfant qu'à trente", elle a tout de même choisi, au moins pendant dix ans, de sacrifier sa carrière professionnelle au profit de ses enfants. Quand elle parle de l'ambiance d'une famille porteuse 585 d'une manière générale, comme chaleureuse, où l’enfant peut poser certaines questions quand il veut, où il ne se sent pas bridé ni jugé encore moins jaugé, où on le laisse évoluer à son heure, on peut penser qu'elle dépeint sa propre famille ou plutôt l'idéal vers lequel elle tend à l'organiser. Pour s'en convaincre, elle ajoutera même : " je ne pense pas que c'est une question de milieu mais plus d'équilibre familial". Elle se sent garante de cet équilibre où chaque enfant a sa place en tant que personne.

Son mari, par sa profession, est beaucoup moins présent mais, à aucun moment, il n'est absent du discours de la mère. Elle l'associe par l'utilisation de pronom indéfini "on". L'apprentissage de la lecture, ça l'a toujours intéressé, mais il ne s'occupe pratiquement pas du travail scolaire. Cela ne l'empêche pas de répondre aux questions des enfants et d'apporter au cadre familial une autorité paternelle reconnue.

Notes
585.

Au sens d'être capable d'apporter à l'enfant suffisamment d'éléments de connaissances pour qu'il accroisse sa culture et ses compétences en termes de savoir-faire.