Geste n°5

Dans de telles conditions familiales, où l'on sait prendre le temps de lire ou de raconter, on sait également écouter les enfants et installer un dialogue avec eux. De cette ambiance familiale émane un sentiment de liberté ou chacun vaque à ses occupations, en fonction de ses envies. Ils ont leur salle de jeux dans laquelle ils peuvent construire, faire et défaire leurs royaumes imaginaires. Ils ne sont pas non plus sous la pression du rendement scolaire. Les parents leur font confiance et les intègrent dans la communauté familiale comme des êtres à part entière. Malgré ses occupations professionnelles, le père est présent et instille incidemment le goût de lire. Adorant les livres, il souhaite ardemment qu’ils partagent cette même passion. "Mon père racontait des histoires" dit-il et "j'ai récupéré des personnages. Les histoires sont inventées soit avec des personnages que j’ai connus petit, soit des personnages que j’invente au fur et à mesure. Parfois, je leur raconte des histoires par rapport à des livres que j’ai lus et je brode autour. Je l’ai fait très récemment, après je leur donne le livre. Du style Rahan, par exemple, je raconte l’histoire de Rahan petit, adulte et autre et après je leur donne le livre. A eux de consulter eux-mêmes le livre, la BD"... Il apporte une valeur de "témoignage" à ses enfants et a été rassuré par l'apport pédagogique de sa femme qui a, selon lui, dédramatisé l'apprentissage de la lecture. Sans elle, il aurait été un père inquiet. Lire, c'est tellement important pour lui qu'il les aurait, sans doute, plus poussé. Sa femme l'a rassuré, en lui disant que d’une manière ou d’une autre, ses enfants sauraient lire.