Geste n° 6

Ses dessins reflètent les lectures de son père ; c'est l'attaque des japonais contre les Américains. Les promenades seront reprises sous formes de graphisme : "même chose en allant courir, j'ai vu un écureuil, on a entendu des piverts, il les a retranscrits dans ses dessins, ça ressort après... Pas tout de suite". Pierre-Louis aime le contact avec le papier qui lui permet d'avoir un première approche de la symbolisation. L'enfant pressent le code écrit 647 et s'initie naturellement aux représentations spontanées, premières esquisses abstraites d'un vécu mental personnel et social.

Comme bon nombre d'enfants de son âge, il n'aime pas perdre aux jeux de société. Il faut respecter les règles et admettre que l'autre peut être plus fort que soi. "On n'est pas trop jeux de société"dira le papa, qui préfère amener son fils à faire des activités plus sportives telles que le vélo, le ballon.

La leçon du soir est faite régulièrement. Comme il a beaucoup de facilités constate sa maman, le travail est plutôt fait rapidement. Le lundi et le jeudi, étant donné que la maman travaille, il est attendu, à la sortie, de l'école par sa tante. Là, il fait ses devoirs avec ses trois cousins et, avant de se coucher, il refait sa lecture. Les autres jours, il va à la garderie et est pris par une tierce personne à la maison avant que ses parents arrivent. On voit donc que l'enfant est bien pris en charge juste après l'école. En comptabilisant le temps passé sur la leçon du soir, l'enfant y consacre en général quarante cinq minutes.

D'une manière informelle davantage par le dessin que par le jeu structuré, l'enfant met en place une logique d'appropriation de l'écrit. De façon plus formalisée par la régularité du suivi scolaire, il s'approprie le code.

Notes
647.

FILY (D.) .- Faut-il enseigner la lecture.- Syros, 1997, notamment chapitre VI