Entretien n° 5. Pré-enquête famille LENOIR

le 15 mai 1997

(Sans question, l’entretien démarre sans protocole particulier)

M : Pas penser que le lundi que le magasin était fermé, comment je fais ? Alors, s’en aller chez les voisins, le premier coup on dit rien mais quand cela arrive pour la troisième fois, on finit par dire prévoyez ? C’est bien d’habiter en campagne, mais faut s’adapter à la campagne aussi.

E : Je suppose que lorsque vous partez, vous faites une liste de commissions pour ne pas oublier les choses ?

M : Oui ! On est obligé. Il arrive un événement à la campagne, on est bien obligé de faire face. On peut prendre le volant comme ça. Si il y en a qui le font. Mois ce n’est pas. Quand on est une petite famille, ça commence à.

E : Vous avez 2 enfants ?

M : 3.

E : 3 enfants

M : Romain à 7 ans, Antoine 5 ans, Marina, le numéro qu’est là à 2 ans et ½ (l’enfant est présent lors de l’entretien).

E : Romain se trouve en CP ?

M : Voilà !

M : Vous avez dû le rencontrer ?

E : Je l’ai rencontré, oui.

Début de l’entretien réel.

E : Tout ce qui tourne autour de l’AL, qu’est ce que cela évoque pour lui.

M : La lecture, c’est pas, c’est tout un ensemble, c’est pas tout seul. Pour moi, ça commence dès l’âge de Marina (2 ans 1/2) même avant. Tout petit, on ne sait pas lire, c’est la copie de. Ils copient sur nous, ils nous voient remuer des lèvres, alors on essaie de faire pareil et c’est comme ça que ça commence pour moi la lecture, et puis ensuite ça se concrétise avec les écrits, le A, le B, le C. Mais avant tout, c’est l’enfant qui arrive à s’exprimer et ensuite il découvre que tout ce qu’on dit oralement et bien ça s’écrit. C’est la finalité de tout un début qui se passe de O, je dis, au CP. Ça, c’est mon point de vue.

E : Oui, c’est votre point de vue qui m’intéresse.

M : Pour moi la lecture c’est la finalité de tout un début qui se passe à la maison et ensuite, si l’enfant va à la crèche, il entend les autres qui parlent. S’il ne va pas à la crèche, il reste avec nous, mais tout d’un coup on va à l’école. Puis on s’aperçoit, que y’a des choses qui sont écrites sur les murs. Tiens au fait ce son là, c’est comme ça qu’il se fait: « C’est un rond maman avec une queue ».

E : C’est ce que les enfants vous ont dit ?

M : bah ! ils. On se rend bien compte. Surtout pour mon deuxième qui est en moyenne section. Le grand, dès qu’il a commencé à parler, tout le monde le comprenait, beaucoup moins de difficulté. Le deuxième, j’ai eu plus de difficulté, il a fallu, en tant que mère s’y prendre autrement.

E : L’A.L. ça commence quand ?

M : à 0 ans.

E : (Redéfinition du cadre de l’enquête pour rassurer la personne).

M : Mon mari pense comme moi mais du fait du travail, il a beaucoup moins de disponibilité que moi, donc, le soir au coucher, on a la petite histoire, on a... ça ne les empêche pas par contre de venir sur les genoux de papa, avec un livre, et papa il faut que tu me le lises. Donc papa va le lire.

E : hm hm ! Et c’est tous les soirs ?

M : A peine, parce que suivant les activités, on est pas mal pris, nous

E : oui.

M : Je dirais pas mal, oui. Quand on peut, on le fait

E : C’est-à-dire ?

M : Bah ! De toute façon, on peut louper un soir, sur les 7 soirs, mais ça ne va pas être 5 soirs qu’on va louper, et que 2 soirs de lecture. C’est plutôt comme ça, y’a toujours des livres.

E : Donc, vous lisez l’histoire à partir d’un livre aux 3 enfants.

M : Oh oui ! Les 2 garçons ensembles, la troisième est plus instable comme on peut le voir en ce moment. Donc, je n’arrive pas à la tenir avec nous. Je n’arrive pas à la tenir, mais justement, c’est pour ça que je veux qu’elle soit avec nous parce que quand elle reprend le livre, et bien, même qu’elle ne comprend pas forcément l’histoire, elle reprend les mots. Y’a des mots qui remontent. Ce matin, elle était aux une toute petite, elle se trouvait la grande. Elle a pris le livre et bien, elle a ressorti des mots. Ça, ça se... C’est parce que... Nous l’utilité de la lecture, c’est très très important. Y’a des familles qui sont pas... Mais moi je... Si tout le temps qu’on a... Un dessin, ça se lit, c’est pas des lettres. Un dessin ça se lit. Tout se lit.

E : Vous avez commencé à lire des histoires à Romain à partir de quel âge !

M : Tout petit, y’a des choses qui sont adaptées. A partir du moment où nous, on a le besoin en tant qu’adulte, on se dit que on veut donner une chance à nos enfants. Ce qu’on n’a pas forcément eu, on le donne après nous.

E : Vous dites par là que vous voulez donner une chance à vos enfants. C’est-à-dire ?

M : C’est-à-dire que nous, comme on a déjà le souci de la lecture, on veut leur donner aussi la chance de pouvoir lire et découvrir autre chose ; nous après, on va être saturé, plus tard, c’est eux ; ce sera une habitude de prendre le dictionnaire, de prendre le livre, d’aller chercher où l’information se trouve. On donne le goût quand ils sentent que les parents s’en intéressent. Ils sont contents parce que bon parce que maman va être contente si j’arrive à faire ça ou papa va être content. Si les parents s’en désintéressent...

E : Et les livres, où les prenez-vous ? Vous avez une collection de livres ici ?

M : Ah non non, justement, mais je vais à la bibliothèque,

E : Vous allez à la bibliothèque.

M : Oui. A la bibliothèque, quand ils étaient petits, j’avais acheté des livres cartonnés et puis si il y a des gens qui ont envie de faire plaisir pour une occasion ou un Noël, Ah ce serait bien un livre.

E : hm hm

M : Mais là, souvent, c’est la bibliothèque.

E : Et allez-vous souvent à la bibliothèque ?

M : Euh (soupir) Non maintenant parce que de par l’école, ils ramènent des livres, des « Perlins » des « Fripounets ». Ce n’est pas la peine d’en avoir des tonnes et de ne pas les lire. Donc, de par l’école, en ce moment, ça nous suffit. Mais après quand je vois que on est à chercher chez nous des livres puis qu’« on a déjà la maman », et bien, on va à la bibliothèque.

E : Vous y allez toutes les semaines ?

M : J’y allais, mais maintenant pour l’instant, actuellement pendant l’école, je n’y vais plus, parce que j’ai ce qu’il faut par l’école, et puis voilà... Je ne vais pas courir...

(L’enfant 2 ans ½ prend mes crayons et une petite discussion s’installe entre moi et Marina)

E : Vous avez donc peu de livres à la maison ?

M : Oui

E : Et les livres appartiennent particulièrement à Romain ou à tout le monde ?

M : Ils appartiennent à la famille.

E : Ils appartiennent à la famille, hm ; et vous-même lisez-vous ?

M : Oh... ! oui... euh ! Disons que le temps ne me permet de lire ni de roman ni quoi que ce soit. C’est plutôt des informations ; le journal, et puis, on lit... à par le journal, tout ce qui est professionnel ; comme je suis secrétaire d’une association, ben ben, oui... lire vraiment, le temps de s’évader avec des livres, je n’ai pas le temps. Je n’ai plus le temps.

E : Vous avez une lecture utilitaire.

M : Oh bah ! oui parce que je n’ai plus de temps pour moi.

E : Vous n’avez plus le temps de vous plonger dans un roman.

M : Non... non... Je ne l’ai plus. C’est fini...

E : Vous lisez quand vous aviez davantage de temps ?

M : Oh oui, j’avais mon livre.

E : Pardon ?

M : J’avais mon livre de chevet (sourire).

E : Tout le temps.

M : Oui ! (enthousiaste) (rire)... Je ne l’ai plus. Ce sont les enfants qui me prennent mon livre de chevet.

E : Vous prenez donc du temps avec les enfants pour raconter des histoires.

M : Mais je n’en souffre pas. Plus tard, quand ils seront plus grands, ils liront tout seul. Ce sera moi qui prendra mon petit livre.

E : Et vous pensez arrêter quand de leur raconter des histoires ?

M : Ah, je ne sais pas. Je ne me suis jamais posé la question. Ça va être longtemps qu’ils vont me dire : « Maman, tu peux me lire l’histoire » donc, ils sont contents aussi d’écouter.

E : Romain sait lire maintenant.

M : Oui.

E : Il pourrait lire tout seul !

M : Oui, mais il ne le partage pas à Antoine (le second). Donc... pour moi, une histoire ça se partage.

E : Oui.

M : Alors il (Romain) lit sa petite histoire tout seul. Mais quand on est dans la chambre, vu qu’ils sont tous les 2 dans la même chambre, euh... C’est l’histoire pour tout le monde. Parce que c’est arrivé que lui, il voulait lire sa petite histoire « maman, tu me déranges, maman tais-toi, tu me déranges ». Bah, non, il faut que je lise à Antoine ou alors toi tu lis ton histoire à Antoine. Alors, comme ce n’était pas d’accord, « Tu fermes tout, tu écoutes avec nous ».

E : Oui... Et vos enfants sont-ils abonnés à une revue.

M : J’ai abonné Romain à « je lis déjà ». Enfin, ce n’est pas à Romain, enfin, y’a un abonnement chez nous qui vient. Je sais que c’est « Je lis déjà » mais Antoine qui est plus jeune, ça l’intéresse autant que Romain. Marina, (2 ans ½) beaucoup moins parce qu’elle est plus petite mais y’a les images qui l’amusent. C’est suffisant aussi... parce que je ... Mais c’est vrai que chez nous, la lecture y’a toujours quelque chose. Ils vont jamais rester sans livre.

E : Que voulez-vous dire ?

M : Ce n’est pas parce que je n’ai qu’un seul abonnement pour les 3 enfants que ils vont être 8 jours à lire ce livre là et puis qu’après, il n’y a plus rien, quq’on attend le prochain livre dans un mois.

E : Vous voulez dire par là , que la quantité, ce n’est pas suffisant, il faut aussi la qualité...

M : Oh bah oui !

M : C’est pour ça d’ailleurs, à la bibliothèque, je n’en trouve plus le besoin d’y aller parce que le livre y’a toujours quelque chose de nouveau sur celui qu’il ramène de l’école, et puis ils posent des questions. Ce n’est pas la peine d’essayer de leur mettre autre chose dans la tête si celui là. Ils n’ont pas eu tout ce qu’il voulait. Ils ont toujours des questions à poser sur l’histoire.

E : Pouvez-vous expliquer davantage pourquoi vous faisiez cela ? Pourquoi vous racontez des histoires ?

M : Pourquoi on le fait ?

E : Oui.

M : Parce que c’est quelque chose, ... je ne sais pas comment vous dire ? Pourquoi je le fais? Parce que c’est utile de savoir lire et puis ça permet de voir autre chose que son environnement. De par le livre, on sort de son école, de la famille, on sort de ses jeux. On voit qu’il y a autre chose. Qu’il y a d’autre chose qui se font à côté en même temps que vous. Le livre, ça permet de voir qu’il y a plein de choses qui se font. Sans le livre, y’a bien les informations, mais ce n’est pas. Les enfants sont trop petits pour... Romain, tout juste, on regarde les infos, il arrive tout juste à transposer. « Maman, tu sais chez nous, il s’est passé ci, il s’est passé ça, tout juste », mais les enfants autrement, pour s’évader de leur monde, enfant, pour moi y’a le livre, la lecture, c’est indispensable de connaître

E : Au niveau de... Vous m’avez dit tout à l’heure que vous faisiez une petite liste pour vos courses. Vous-mêmes, vous écrivez l’écriture journellement ?

M : Oui.

E : Vous pouvez expliquer un petit peu ?

M : Ah, je l’utilise oui, on est tout le temps à ... un coup de téléphone, paf, il faut prendre le message, pour le transmettre à celui qui doit le recevoir. D’abord, chez nous, on est toujours à courir après les crayons... bah ! ... une prise de rendez-vous, sur le calendrier, il faut qu’on écrive.

E : Donc, vous avez un calendrier.

M : Le calendrier est près du téléphone pour pas que je... 14 h. M. ANDRE Christian... Mon mari voit ça sur le calendrier. « C’est qui ce Monsieur là «  Ah c’est un Monsieur qui fait des études » « bon, c’est pour toi ! ». La transmission du message se fait tout le temps par écrit. Et si on oubliait ? Si toutefois je ? Y’a un souci aussi de par la profession, on écrit. Ce matin on avait quelque chose d’anormal, on écrit sur l’ardoise pour celui du soir parce que si toutefois, j’étais absente le soir à faire le travail (traite des vaches) il faut pas de bêtise de faite.

E : Expliquez un petit peu.

M : Dans le boulot. Dans le travail.

E : Alors qu’est-ce que vous faites ?

M : Mon métier.

E : Oui, c’est important.

M : Je suis agricultrice et c’est moi qui s’occupe de la traite, je ne vais pas rentrer dans la technique ; Donc, on est au contact des animaux et il faut, y’a des impératifs et pour qu’ils soient bien respectés, on les écrit sur une ardoise, de façon à ce que si le soir je ne peux pas faire le travail pour quelques raisons que ce soient. Si c’est un salarié de « l’association de remplacement ou même si c’est mon mari, qui me remplace, paf, il regarde sur l’ardoise « Attention, cette vache a eu ça ou ci ce matin ». Donc, le lait, il ne faut pas vendre le lait. Il faut faire attention, il faut la soigner. Ça c’est impératif. Si on sait pas écrire, comment transmettre ? Si vous êtes absente, vous ne risquez pas de transmettre à votre remplaçant ce qu’il faut faire. Tous les jours, on écrit. On s’occupe de l’association de remplacement, on reçoit un coup de téléphone, ça ne me concerne pas mais le responsable de plannings, paf, on écrit. Y’a des personnes, qui sont venues tout à l’heure, là, « bon, est-ce que tu peux me faire ça ? » Alors qu’est-ce que tu veux au juste. Paf, t’écris.

E : Vous faites partie de l’Association de remplacement ?

M : Oui, secrétaire de l’Association.

E : C’est-à-dire ?

M : C’est-à-dire que ?

E : C’est une coopérative entre agriculteur ?

M : Oui, si vous voulez, c’est une association à loi 1901, y’a des adhérents et quand les agriculteurs sont malades, ou accidents ils téléphonent au responsable de planning et ensuite après, c’est ensuite que mon travail vient. C’est à moi d’établir des factures, la correspondance avec les organismes sociaux, avec les assurances..

E : Vous avez un travail d’agricultrice et en même temps un travail de secrétariat.

M : Bénévole !

E : Bénévole de façon à coordonner un ensemble d’agriculteurs dans leurs actions au jour le jour. Vous avez l’utilité du calendrier et je suppose que vous avez un répertoire téléphonique.

M : Oui, j’en ai 2. Un personnel et un pour l’association. Comme ça si je suis malade, n’importe qui peut prendre ma suite sur le secrétariat de l’Association. Donc, c’est pareil, il faut écrire pas mal pour transmettre. J’ai fait ci, j’ai fait ça. Je pars toujours du principe que il m’arrive quelque chose, on peut me remplacer.

E : Quand vous partez en vacances, faites-vous une liste pour vos bagages ?

M : Ah ! (soupir) c’est... non .... non... C’est plutôt quand j’organise, pas pour nous partir en vacances, parce que si on part en vacances, ce n’est pas pour s’embarrasser avec des ... Mais je ferais la liste si on faisait un rassemblement familial, vu que la famille est grande. Là je ferais une liste. Mais pas pour partir en vacances. C’est le vide-cerveau dans tous les coins.

E : Au niveau de la comptabilité, vous avez un cahier de comptes.

M : Oui, un cahier de comptes ? bah ! c’est informatisé maintenant donc, j’aime bien ça, donc pour l’exploitation, mais on a beau aimé ça, il faut savoir lire, c’est pareil. Si on ne sait pas lire, l’ordinateur, ce ne sera qu’un jeu, ce ne sera pas autre chose.

E : Vos papiers administratifs sont rangés.

M : Oui mais pas forcément bien, le manque de temps ne nous permet pas de bien ranger et puis, y’a les petits qui viennent, qui nous forcent à sortir du bureau avant qu’on ait envie de sortir, bon, souvent le bureau, il est resté en plan. Ça c’est pas bien parce que si quelqu’un veut venir par derrière, il ne retrouve rien. Mais ça viendra.

E : Vous vous faites des petits mots dans la famille. Au niveau des enfants et entre vous et votre mari ?

M : Si je m’en vais, y’aura toujours un mot sur la table. La porte est fermée à clé, celui qui a envie de rentrer, il sait où se trouve la clé. Mais y’aura toujours un mot. Il rentrera pas à la maison, tiens ! elle est où ? Ou il regarde sur le calendrier. Et là ce sera marqué. Il y aura toujours toujours un mot. Et maintenant que Romain sait lire, c’est d’autant plus pratique, parce que quand ils reviennent tous les deux de l’école, si je suis absente, il arrive à lire « Je suis partie pour .. .5 ou 10 minutes chez untel ».

E : Donc, Romain sait lire maintenant.

M : Oui.

E : Il a appris avec la méthode de la maîtresse ?

M : Oui.

E : Ou, il savait lire un peu avant ?

M : Non, je n’ai pas voulu le forcer à lire parce que ça aurait pu le contrarier ne sachant comment la maîtresse faisait, parce que Romain, c’est l’aîné. Le deuxième, si c’est toujours la même maîtresse, je sais comment elle se débrouille la maîtresse. Mais, euh, non, je n’ai pas voulu. Je ne voulais pas aller plus vite que la course, parce qu’on a nos méthodes à nous, et ce sont pas forcément les bonnes. On n’est pas... Je n’ai pas eu d’éducation pour savoir comment faire. Chacun sa place. Je suis la mère de famille, la maîtresse est la maîtresse. Quand la maîtresse, elle fait faire quelque chose, alors là, on fait pareil qu’elle. Ce n’est pas moi qui vais dire à la maîtresse « il faut pas que vous fassiez comme ça ! parce que je trouve que votre méthode est mauvaise ».

E : Connaissez-vous la méthode de lecture de la maîtresse ?

M : Elle nous l’a expliquée au début d’année.

E : Vous pouvez me l’expliquer.

M : C’est d’abord du global, euh... il y a une petite phrase, elle dit aux enfants de la répéter donc, il la mémorise, et ensuite au cours de l’année, elle fait syllabe par syllabe. Donc, au départ, Romain se ramenait, je sentais vraiment que c’était du par coeur, les yeux ne suivaient pas forcément le livre mais je laissais faire et maintenant c’est syllabe par syllabe donc on continue... (soupir). Pour moi, le travail des instituteurs, ils savent ce qu’ils ont à faire. Si je vois que ça ne colle pas, et bien je m’en vais les rencontrer et puis là elle me dit, là oui. Y’a telle ou telle chose qu’il faudrait que vous fassiez à la maison ou qu’il faudrait que vous arrêtiez de faire. Moi, je ne suis pas contrariante. Je ne suis pas du tout contrariante.

E : Vous trouvez que la méthode de lecture qui est utilisée est bien en fin de compte ?

M : Moi je pense que à mon niveau, je n’ai pas de jugement parce que je ne suis pas capable de faire apprendre à lire aux enfants correctement. Donc, ça veut dire que si la maîtresse fait d’une manière et bien c’est à nous d’être contents de la méthode de la maîtresse parce que si on est content, de toute façon, l’enfant le sent. S’il sent qu’on a une réticence sur n’importe quel sujet, il vous fera ressentir d’une autre manière. S’il sent que bon « écoute, c’est ta maîtresse qu’il l’a dit », ben, il ne discute plus. Il doit faire ce que la maîtresse a dit. C’est curieux mais, y’a des gens qui se plaignent tout le temps mais si on fait que se plaindre vous n’êtes jamais content de ce qui vous entoure. Il faut être content de ce qui se passe. S’il y a des lacunes, il faut en parler, mais il faut pas dire, je ne veux pas que mon enfant fasse ci parce que ci, parce que ça. Elle ne va pas faire une méthode pour l’un, une méthode pour l’autre. C’est comme dans une famille. Pour faire à manger, on va pas faire pour un et faire à manger pour les 4 autres.

E : Hm !

M : Moi, je ne suis pas exigeante, donc ce genre de question, je me plierais quoi. Je ne vais pas porter un jugement sur la méthode de travail de quelqu’un. Et puis, je me rends compte que Antoine qui en moyenne section c’est pareil. Ce n’est pas la même maîtresse que Romain avait eu à la même époque. Elle avait une autre manière, moi je n’ai rien dit. Il arrivera bien. Ce qui compte à la fin de l’année, qu’il ait les mêmes éléments, qu’il ait acquis ce qu’il doit acquérir d’une manière ou d’une autre.

E : Comment se passe le travail le soir quand il arrive ? Y en-a-t-il d’abord ?

M : Oui, il en a du travail le soir mai, le problème, c’est qu’ils arrivent chez nous, il est 5h10. Donc, c’est le goûter et puis du fait qu’il y ait Marina, je ne veux pas que Romain fasse ses devoirs, parce que Marina se permet de fouiller dans son cartable. Donc elle abîmerait les cahiers. Qu’est-ce qui se ferait rouspéter ? C’est Romain, alors que c’est Marina. Alors, je lui demande de jouer, de distraire, de jouer avec son frère et Marina pendant que je suis en train de traire. Quand, je suis à préparer à manger, c’est là qu’il se met dans la cuisine à faire son travail avec moi. Et les deux autres restent à jouer ici.

E : Vous êtes avec lui, ou il le fait tout seul ?

M : Je ne suis pas loin. Il est sur la table, donc quand c’est une page à lire, il me la lit et puis quand et puis... parce que on arrive à lire à l’envers. Donc j’arrive tout le temps à reprendre. On ne peut pas me tromper parce que des fois ça peut-être « Oh, bon elle ne regarde pas et hop, je mets un autre mot qui veut dire la même chose. Donc, il est avec moi. Il est avec moi à faire ses devoirs.

E : Y’at-il d’autre travail que la lecture ?

M : Qui viennent de l’école ?

E : Oui !

M : Il a de la copie à faire ; ... il a à apprendre ses tables +,

E : Oui.

M : Il a ses tables +, c’est tout. Je pense.

E : Mise à part la lecture à haute voix, c’est ce que vous voulez dire ?

M : Oui.

E : Y’a-t-il autre chose à faire ?

M : Il y aura, ... euh... Non pas plus, ce que je lui fais faire aussi avant de me la lire toute haute, l’histoire, plutôt que d’accrocher à un mot et hop on s’arrête, moi, je préfère qu’il me lise dans sa tête et puis après « essaye de me la lire mais sans t’arrêter ; doucement mais sans t’arrêter ». Mais ça c’est maintenant. Parce que au départ, il ne lisait pas dans sa tête. Parce qu’il avait pas confiance en lui. Ce que je lui ai fait faire aussi, « tu lis l’histoire et maintenant, tu me la racontes après » parce que c’est vite lu, je sais après les thèmes « Tu me la lis dans la tête et après tu me la racontes ». Je vois bien si c’est cohérent ou pas.

E : Vous me disiez tout à l’heure, qu’ils jouent ?

M : Oui !

E : A quoi joue-t-il souvent ?

M : Ah la la ! A l’extérieur en ce moment. Monter dans les arbres, un souffre douleur, un arbre où ils bricolent toute façon (soupir), je ne peux pas être derrière eux je suis à la traite, donc il y a une confiance qui s’établit entre eux. Entre nous, entre les enfants et puis nous. « De toute façon, les enfants, vous savez bien que vous allez vous faire mal ». « Oui !oui ! Maman je sais ! «  Y’a une confiance parce que si on ne fait pas confiance. Ils vont faire les pires bêtises. La pauvre salle de séjour, elle en souffre (elle fait allusion, au dessin, aux coups de crayon sur le plâtre de la salle). Ça c’est autre chose, c’est l’hiver. L’hiver c’est plus dur parce qu’ils sont enfermés. Donc, ça allumait la TV alors j’arrive de la traite, ce sont des films qui sont plus ou moins bien alors je leur dis, vous mettez les cassettes vidéo, les dessins animés, bon ils la mettent et tout à coup, ça se chamaille, et puis sur le canapé. L’hiver c’est plus difficile, l’été ils peuvent venir avec nous parce qu’il ne fait pas froid, ils peuvent venir avec nous dans la salle de traite. Marina, elle vient avec moi dans la salle de traite. Mais, l’hiver, ce n’est pas possible, ils ont l’onglé, ils se mettent à pleurer, je ne peux pas les garder avec moi. Donc, il y a un climat de confiance à la maison. On est obligé de l’avoir. Y’a des parents qui me disent, je me demande comment tu fais, comment tu peux faire. Ils ne te font pas de bêtises. Ah si ! les murs en souffrent mais ils n’ont jamais cassé de vaisselle.

E : Est-ce que cela vous arrive de jouer avec eux ?

M : Oui, les petits chevaux.

E : Souvent ?

M : Le UNO, non l’hiver. En ce moment, c’est le jeu de carte UNO. Je ne sais pas si vous connaissez (explication du jeu qu’elle va chercher pour me le montrer). C’est bien parce qu’Antoine a bien appris les couleurs avec ce jeux là. C’était un jeu de carte que la maîtresse avait et puis. On a joué avec ce jeu et on s’est aperçu qu’il était rigolo, qu’il était aussi bien pour les grands que pour les petits ; y a les couleurs.

E : Ça vous arrive souvent de jouer à ce jeu ?

M : Oh oui ! le dimanche plutôt que de regarder la TV et puis avant de sortir hop, on se fait une petite partie. (La maman s’adresse à sa petite en lui demandant comment cela s’appelait). Souvent, ça dépend, c’est pas au moins 1 fois par semaine. Oui 1 fois par semaine à peu près Donc, ça a permis à Antoine (4 ans) de bien mémoriser les couleurs et puis les chiffres aussi (me montrant une carte n° 6à. Là ils ne savent pas si c’est 6 ou 9.

E : C’est principalement ce jeu. Ont-ils d’autres jeux ? de style éducatif ?

M : Le puzzle est-ce que cela en fait partie ?

E : Oui !

M : Mais, ils ne sont pas tellement ça. Non, c’est (soupir) des jeux éducatifs. Ça prend beaucoup le crayon chez nous, ça dessine beaucoup. J’ai mon tiroir, ils savent qu’ils ont droit de prendre ces feuilles là. Bah ! (me montrant un coloriage sur un cahier de coloriage sur la table) ça, ça été fait hier. C’est beaucoup le crayon chez nous. Les jeux éducatifs, c’est le légo qui autrement, c’est de la construction... soupir... Par contre, maintenant, à l’âge qu’ils sont ils sont plus... ils veulent comme nous. « Maman est-ce que je peux t’aider ? » « Maman est-ce que je peux te faire ci ou ça », y’en a un qui va avec papa. Des fois, s’il a envie de prendre un marteau ou une pointe, il a sa planche, ses planches, ça dépend du caractère. Y’en a un qui va être plutôt avec moi qui aimera faire les gâteaux, donc maintenant, il lit les recettes mais des jeux éducatifs ce n’est pas... Dans l’armoire, vous allez trouver les légos. Vous allez trouver ça (cahier de coloriage) qu’est-ce qu’il y a d’autres ? Des puzzles, un petit peu, pas beaucoup et puis des feuilles de papier à traîner partout. Et puis Marina, elle a ses poupées. Marina (2 ans) s’amuse à les habiller et maintenant elle veut faire les puzzles aussi. Voilà. Et puis Romain, sur l’ordinateur, il voulait jouer aux cartes aussi. Alors lui, ça l’apprend à faire, à mettre en ordre si... 1 - 2 - 3, on sait que ça se suit mais par contre, les jeux de cartes, la dame le roi, parce que on joue avec ensemble, mais il ne veut pas jouer avec les vraies cartes. Alors, sur l’ordinateur, il y a le jeu qui s’appelle le Solitaire, il le fait. Il commence à s’intéresser. Maintenant on peut jouer à la bataille parce qu’ils sont lequel qui est le plus fort.

E : Au niveau de la TV, les enfants regardent souvent la TV ?

M : Oui, l’hiver.

E : Que regardent-ils ? Programme ou cassette ?

M : Je leur dis maintenant de mettre une cassette parce que pendant le programme, ils font le bazar, alors que quand ils regardent une cassette vidéo, et bien ils sont ½ heure tranquilles, ça leur fait plus qu’1h ½ à... Parce que quand je reviens à la maison, il y a un travail à faire. Alors... Autrement la TV ce qui se passserait avec Romain, les petits camarades, ils se lèvent de bonne heure, moi je ne connais pas les programmes, alors « Maman, il y a ci et 9a à la TV et chez nous, on a pas le droit de regarder ». En fait, chez nous les enfants se lèvent à 8 heures, ce n’est pas 7h ½ ou 7 h et je l’ai fait comprendre à Romain ; pour l’instant, il arrive à comprendre. Mais on est pris dans le collimateur on est pris dans le collimateur (soupir). Ça n’est jamais arrivé de venir du travail le mercredi et puis que voir que la TV était allumée. Ils étaient à jouer. Ils sont en haut (étage) à faire leurs jeux ou ils sont en bas dans le canapé.

E : Cela vous arrive-t-il de regarder la TV avec eux.

M : Papa, le dimanche matin, mais sur les trois enfants y’en a un qui s’en intéresse. La TV de toute façon, pour l’instant, je vous dis, ils sont petits donc ils m’écoutent et après, ils vont dire maman tu m’embêtes. Je ne pourrais pas contrôler, je ne suis pas là. C’est la confiance qui marche chez nous, je suis obligée. Si je ne leur faisais pas confiance, ils me feraient les pires bêtises. C’est une histoire de confiance, si je ne leur faisais pas confiance, ils me feraient les pires bêtises. Je suis obligée d’agir comme ça pendant 2 heures tout seuls, l’hiver, il fait noir dehors, ils sont à la maison, je préfère qu’ils soient à la maison que d’être dehors à geler et à courir dans la salle de traite. Et puis autrement, il y a une chose aussi. Les enfants, ils nous voient travailler et je me rends bien compte, quand, papa et maman, pour les autres parents, papa et maman, le matin, ils les laissent, maman est habillée comme ci, papa est habillé comme ça. On revient le soir, donc on a passé un certain nombre d’heures chez la nounou ou à l’école. Papa et maman étaient à travailler et le soir on est tous ensemble. Ils n’ont pas l’impression que papa et maman vont travailler. Ils ne se rendent pas compte de la fatigue qui s’est faire alors bon ben. Et moi, je me rends bien compte dans les amis, la différence entre les enfants. Et bon écoutez, « taisez-vous on est fatigué, qu’est-ce que ça leur dit les enfants ? Petits, ça ne fatigue pas, ils se rendent pas compte. Si ça dort paf, ça ne s’en rend pas compte de la fatigue. Alors que nous, ils nous voient. Quand je dis le midi aux enfants, maintenant, il ne faut pas parler à table, il faut que vous vous taisiez, parce que papa a travaillé dur et bien ils le savent parce que des fois ils sont avec nous à travailler. Ils se rendent compte de l’effort, de ce qui se passe. On n’a pas de difficulté. Mais les enfants qui ne voient pas leurs parents, ils ne savent ps ce que c’est le travail. C’est quoi le travail ? Quand ils sont plus grands, oui, c’est pour faire vivre la famille. C’est quoi le travail, maman travaille au bureau, c’est quoi travailler dans les bureaux ? elle (en parlant de Marina) elle a horreur de me voir travailler dans le bureau parce qu’elle a envie de venir sur les genoux. Vous voyez, là elle essaie de jouer aux cartes. Bon elle, c’est de prendre un crayon et de taper sur le clavier (de l’ordinateur se trouvant dans le bureau). On ne fatigue pas dans les bureaux. Et puis maintenant les garçons quand ils me voient ce que je suis en train de faire et qu’ils savent et bien tiens, c’est plus pareil maintenant. Donc, « les enfants, il faut que vous fassiez pas trop de bruit parce qu’on est fatigué » et bien ça passe. C’est l’avantage de notre métier et puis ils sont à côté de nous. « Maman j’ai envie de venir avec toi » « oui, tu peux venir mais tu nous laisses travailler ». Oui, et ils vont être avec nous.

E : Qu’est-ce que l’on peut faire pour qu’un enfant s’exprime davantage avec les autres ?

M : Est-ce que ça se fait pas naturellement ça ? Si la famille est déjà ouverte. Si vous, vous avez déjà... Parce que les enfants, si déjà il y a déjà du dialogue entre, dans la famille, si vous leur parlez aux enfants, automatiquement ils parleront aux autres parce qu’ils auront envie de parler aux autres. Mais, si vous ne leur parlez jamais aux enfants ; ce matin, j’avais une petite fille que les parents bon... Et bien Marina parlait, parlait, parlait mais la petite ne disait rien. Elles ont trois mois d’écart, à cet âge là ça fait énorme mais si vous n’avez pas de dialogue à la maison, si vous n’avez pas envie d’échanges vous-mêmes, les enfants n’en auront pas. Ils n’en auront pas besoin finalement. Ils seront dans leur petit monde. Pour la communication...

E : Pour vous, c’est ça.

M : Oui. Si vous restez tout le temps enfermé dans votre truc. C’est comme entre adulte. Y’en a qui vont toujours parler de leur profession. On sait très bien que lorsqu’on va rencontrer untel, il va nous parler de sa profession, il n’y aura pas autre chose que sa profession, alors que si on rencontre quelqu’un d’autre, on sait que l’on va pouvoir s’évader sur n’importe quel sujet.

E : Vous faites partie d’Association ?

M : Une et c’est bien suffisant. C’est venu par hasard. Je travaillais à l’extérieur, ensuite je suis revenue ici parce que j’ai vu qu’il fallait faire un choix au niveau famille. Les membres du conseil m’ont demandé si je ne pouvais pas les aider à faire la partie administrative pour l’association. J’ai bien voulu et ça me permettait de continuer de travailler avec mon mari. J’ai bien voulu et j’aime ça. Y’a aussi toute l’activité au niveau de la paroisse. Si on a envie qu’il y ait des choses qui vivent, il faut bien du monde qui fasse le... A l’école, si on voulait, si on se laissait faire, on serait aussi dans les bureaux de l’école. On a tenu le coup en disant non ce n’est pas possible. On participe aussi à la vie de la commune. Y’en a qui se plaigne parce qu’il n’y a jamais rien de fait, mais si vous ne participez à rien, c’est trop facile. Tout ça, c’est une ouverture de la famille en même temps, les enfants vous suivent. Et puis ça vous ouvre dans les autres, on ne reste pas que dans notre ferme. En campagne, c’est facile, c’est comme en ville. Vous habitez dans votre appartement, vous partez le matin, vous revenez le soir, vous venez voir vos parents à la campagne, mais nous ne vivez pas en ville. C’est le dortoir et c’est tout. En campagne, c’est exactement pareil.

Diplômes

Mère : Diplôme agricole fait en formation adulte au niveau général, je suis montée jusqu’au BEPC et j’ai fait un BEP de sténo dactylo parce que j’ai été découragé de monter au BAC .Un prof qui m’a découragé, j’ai travaillé dans un bureau d’assurance et j’ai monté, monté, monté. De par ce travail là, ça m’a ouvert déjà l’horizon et quand je suis restée, ... arrêtée de travailler, j’ai décidé de rester avec mon mari. Ignorante dans le travail de la ferme j’ai fait une formation.

Père : Il a le BTA.

Mère : Pas un temps plein sur l’activité professionnelle.

Père : Oui

M : Revenu mensuel pour nous, cela ne veut pas dire grand chose, je peux dire que nous avons besoin de 6.000 francs à 8.000 francs en comptant les allocations familiales.

E : Connaissez-vous un peu le système scolaire ?

M : Oui, parce que le directeur en début d’année, il nous a expliqué les trois cycles de la maternelle jusqu’au CP du CE1 jusqu’au... du CP au CE1, ensuite du CE2 au CM2. Donc, ce n’est plus comme autrefois, il fallait à la fin de tel cours, il fallait que vous ayez ci ou ça ; ce sont des connaissances sur 3 ans dès acquis sur 3 ans, ça je le sais que de cette année.

E : Comment vous situez Romain ? Au niveau scolaire ?

M : S’il suit le groupe ou s’il ne suit pas ?

E : Oui.

M : Il suit, il faut vraiment l’encourager quoi ! Parce que Romain, il est pas en retard.

E : C’est un bon élève ?

M : Je dirais que cet un élève moyen à partir du moment où il faut toujours le stimuler. Un bon élève, c’est quand, même s’il n’y arrive pas, on sent qu’il veut travailler, pour moi c’est un bon élève. Romain, c’est du genre. Bon, ça y est j’ai réussi on s’arrête là quoi ! IL faut pas que j’en fasse plus parce que la maîtresse, elle m’a dit « Maman, il faut que je fasse que ça, alors que la feuille est bien entière ». Pour moi c’est pas un bon élève, c’est un élève moyen parce que s’il était consciencieux dans son travail, et bien il ferait mieux. Un élève qui a de la peine à y arriver mais qui s’accroche et qui veut y arriver, c’est un bon élève pour moi.

E : Il ne réussit pas trop mal ?

M : Romain. Oh ! non, il ne réussit pas trop mal mais c’est un élève moyen parce que il s’endort sur ses lauriers. Donc, ce n’est pas un bon élève et ce n’est pas agréable pour l’institutrice non plus parce qu’elle est obligée de le réveiller en disant « Romain, tu pourrais faire mieux. Alors, du moment qu’on l’a stimulé, à la maison comme la maîtresse et bien ça marche Donc (en souriant), ce n’est pas un bon élève.

Age du père :

Age de la mère :

Superficie de l’exploitation :