Entretien N° 6. Pré-enquête famille NERRAUD

le 3 juin 1997

E : Quand je vous dis le terme apprentissage de la lecture qu’est-ce que cela évoque pour vous ?

M : Pour moi l’apprentissage de la lecture, c’est euh..., c’est le processus qui conduit à savoir lire.

E : Oui.

M : Alors le processus pour moi, il commence, il commence très tôt, très jeune, enfin avant 6 ans. Il commence quand ils sont tout petit, bien c’est la reconnaissance des signes, après reconnaissance des lettres, des syllabes, des mots peut-être et voilà.

E : hm, pour vous c’est cela.

M : Pour moi c’est cela.

E : Voilà ça commence par là. Euh, est-ce que cela vous arrive de raconter des histoires aux enfants ? Des petites histoires aux enfants ?

M : Oui, je leur ai toujours raconté des histoires, enfin lu des histoires. Raconté non je ne les ai pas inventées. Par contre maintenant la grande sachant lire, je raconte moins d’histoires.

E : Vous racontez moins d’histoire !

M : Oui, je

E : Sachant qu’elle sait lire.

M : Elle lit toute la journée donc je me suis un peu déchargée sur elle.

E : Voilà. Et vous avez commencé très tôt à raconter des histoires, à lire des histoires aux enfants, à votre enfant ?

M : Oui, euh, à l’âge des petits livres cartonnés, les épais petits livres. Enfin je sais pas, vers 9 mois quoi, enfin quand ils ont l’âge par exemple d’essayer de comprendre ce qu’on leur raconte... ou bien y’a des petits livres aussi enfin avec un objet, seulement un mot, c’est aussi la lecture

E : Pour vous l’apprentissage de la lecture commence par là ?

M : Oui.

E : Oui.

M : Oui, moi j’ai commencé très tôt.

E : C’est dans un but d’apprentissage de la lecture ou c’est ?

M : Non, pas du tout, non, c’est pour les distraire et pour me faire plaisir aussi.

E : Oui, oui, d’accord. Et d’après vous, c’est un moment d’apprentissage de la lecture, on commence par là. Vous pouvez expliquer un petit peu ?

M : Pourquoi ? Euh, parce que, si je ... Mais je n’ai pas fait dans le but de leur apprendre à lire, ou de leur donner envie de lire, mais avec le recul je me rends compte que le fait d’avoir pris des livres très tôt et puis moi même de lire, ça leur donne envie de prendre des livres et de lire. Alors ils lisent pas les mêmes livres que moi, quoique parfois il feuillette les magazines, mais euh les livres étant en libre service en permanence, euh la petite qui a 4 ans déjà prend des livres toute seule et invente l’histoire, bien sûr elle ne sait pas lire, elle voit qu’il y a une petite abeille et elle suppose qu’il y a du miel. Voilà, pour moi c’est ça.

E : hm, hm. On peut dire qu’il y a une certaine liberté, que le livre est courant dans la maison

M : Ah oui, oui. Il est dans des petites cagettes, il est à côté des lits, y’en a en haut, y’en a en bas, y’en a partout des livres.

E : Cela vous semble naturel en fin de compte, enfin pourquoi se pose t-on une question pareille

M : Oui, oui, les livres quand je vais faire mes achats, bon, bah souvent j’achète un livre, le livre qui me plaît, donc je ne sais pas si la grande un jour s’interroge sur les châteaux forts, alors à la prochaine occasion je vais acheter un livre sur les châteaux forts.

E : Et est-ce que cela vous arrive d’aller à la bibliothèque de Bouguenais ?

M : Oui, à la bibliothèque, oui.

E : A la bibliothèque, cela vous arrive souvent d’y aller ?

M : J’y suis souvent allée euh quand la grande avant 2 - 3 ans, parce que nous n’avions pas constitué une grande bibliothèque encore, mais maintenant j’y vais moins, je prends seulement les livres que nous n’avons pas, des j’aime lire beaucoup parce que j’ai pas beaucoup de livres à la maison où il y a beaucoup de lecture à faire. Donc, je prends plus pour la grande. Je prends aussi pour la petite pour qu’il n’y ait pas de jalousie, mais...

E : C’est-à-dire que vous voulez par là que vous avez que des livres où il y a beaucoup d’images, j’ai pas bien compris, là ?

M : Ici, non j’ai pas beaucoup de livres de bibliothèque rose, vous voyez, les «J’aime lire», où il y a du texte, beaucoup de textes.

E : Vous voulez dire le roman.

M : Voilà, lecture roman qu’ils lisent à 6-7 ans. Voilà, j’ai pas beaucoup... j’en prends à la médiathèque.

E : Hm, hm. Et pour vous, en fin de compte, c’est un apprentissage naturel de la lecture, ça commence par là.

M : Oui.

E : hm hum. Comment tu t’appelles ? (à l’enfant)

Pauline Pauline.(intervention de la cadette)

E : Moi je m’appelle Christian. Tu as 4 ans. J’ai un grand garçon qui a 4 ans aussi, tu vois, comme toi.

Vos enfants sont abonnés à une revue enfantine?

M : Non, mais ils ont été abonnés, et je ne les ai pas abonnés cette année. Y’a la médiathèque, y’a les livres, y’a plein de choses, alors...

E : Y’a l’école.

M : Y’a l’école, y’a les activités, y’a plein de choses à s’occuper.

E : Et d’après vous, quand est-ce que votre enfant a commencé à apprendre à rentrer dans la lecture ?

M : A rentrer dans la lecture ?

E : Très jeune ou maintenant ? Pour vous ?

M : Ah non non, On parle d’Amélie qui a 6 ans. Ah non non, elle a commencé à rentrer dans la lecture à 3 ans, je crois

E : 3 ans.

M : On avait acheté un logiciel qu’on appelle Adibou. Vous connaissez Adibou ?

E : Ça me dit quelque chose oui.

M : Où il fallait recopier les lettres du haut et pour moi cela a commencé là. Elle connaissait déjà ses lettres et elle a voulu savoir que b et a ça faisait ba, elle a essayé de comprendre, elle a compris très vite.

E : hm hm.

M : Je veux dire elle avait 3 ans, elle avait 3 ans quand elle a commencé à tapoter sur Adibou mais elle avait peut-être 4 ou 5 ans quand elle a commencé à essayer de repérer les syllabes, enfin le rapport entre les lettres.

E : Vous-même vous lisez ?

M : Oui.

E : Vous lisez beaucoup ?

M : Non.

E : Qu’est-ce que vous lisez comme

M : Euh, qu’est-ce que je lis ? Maintenant je ne lis plus de romans, plus tellement. Des livres, plus de culture générale ou des choses que je vais apprendre, en ce moment je vais apprendre le dessin, la peinture, bien je vais lire sur ce sujet.

E : D’accord, vous êtes une famille où le livre circule !

M : Oui.

E : Votre mari ou votre ami fait pareil !

M : Oui oui, mon mari, oui, bah maintenant lui aussi il puise des revues, il ne lit pas de livres euh... que quand on était adolescent quoi. En fait, on a pas... , les enfants sont dits chronophages aussi donc...

E : Ils sont ?

M : dits chronophages. (rire)

E : dits chronophage, pourquoi ?

M : Donc, on n’a pas de temps, de garder du temps pour lire.

E :. Autrement au niveau de la famille, est-ce que l’écrit sert énormément chez vous ? Je m’explique, par exemple, utilisez-vous un calendrier, un agenda ?

M : Oui.

E : Est-ce que ce sont des choses qui sont courantes dans la maison ?

M : Oui, oui.

E : Et qui s’en sert dans la famille.

M : Alors moi j’ai un agenda, car je fais du travail à domicile, tous les jours les filles me voient effectivement travailler sur cet agenda. Il y a un calendrier sur lequel je note mon roulement, pour que les enfants sachent quels jours où je travaille, quels jours où je ne travaille pas donc y’a un calendrier en libre service. Donc, y’a un agenda, un calendrier, sinon l’écriture si les enfants dessine un poisson, bah a marquer......... un poisson dessous.

(petite discussion avec Pauline)

E : Je suppose que vous allez en vacances, est-ce que, par exemple, au moment où vous partez en vacances, vous faites une liste pour partir ?

M : Oui.

E : Oui, euh, un autre détail. Un détail important au niveau de l’habitude de la famille au niveau de l’écriture et de la lecture, est-ce que par exemple vous classez vos photos, vos films que vous faites ?

M : Plus ou moins, oui. Quand on a le temps, oui. Oui, on les classe oui.

E : Au niveau de vos comptes familiaux, est-ce qu’ils sont inscrits, est-ce qu’ils sont écrits? ou est-ce ...

(rire)

M : Je concevrais mal de ne pas les écrire. Oui ils sont écrits, par contre les enfants ne savent pas qu’on fait des comptes, on ne les fait pas devant eux particulièrement, enfin, on se consacre plus à eux quand on est avec eux, on fait pas les comptes avec eux.

E : Oui, bien sûr.

M : Mais, ça ils ne le savent certainement pas que les comptes sont inscrits.

E : Ça veut dire qu’ils savent quand même que quelque part, il y a un endroit, où il y a des papiers, papiers qui sont plus ou moins administratifs !

M : Oh oui, oui, j’imagine que oui, qu’elles le savent. Ça je n’en ai pas la preuve mais j’imagine qu’elles le savent.

E : Est-ce que cela vous arrive de recopier des recettes de cuisine ?

M : Oui.

E : Numéros de téléphone, également, vous avez un répertoire téléphonique ?

M : Oui.

E : Que vous utilisez régulièrement.

M : bah oui.

E : Ce sont des questions qui vous paraissent un petit peu euh...

M : Oui oui, bien je veux dire que c’est le b à ba d’une vie de famille euh...

E : Enfin, c’est pas si évident que cela.

M : Oui, c’est peut-être pas évident, enfin je connais pas... je ne sais pas si c’est une histoire de milieu, où une histoire, y’a des gens qui ont une mémoire phénoménale aussi, ils se souviennent peut-être de tout. Les comptes familiaux par exemple, je les conçois mal de, enfin si j’avais regardé ce matin, je ne me souviendrais pas encore maintenant combien j’ai sur le compte.

E : C’est sûr.

M : Enfin à peu près, mais...

E : Ce qui veut dire que quelque part vous êtes prévoyante !

M : Ah, nous sommes très prévoyants. (très insistante)

E : Voilà, vous êtes très prévoyants. Vous pouvez expliquer ?

M : Pourquoi !

E : Pourquoi et comment. Qu’est-ce que vous...

M : Bah je crois que c’est l’éducation qu’on a reçue quand on était gamin. Moi, j’ai toujours vu mes parents faire leurs comptes. Enfin, je veux dire par rapport à ça par exemple. J’ai toujours vu mes parents bien calculer combien qu’il restait pour la fin du mois peut-être parce que nous étions une famille modeste et ça se répercute sur nous, et ça se répercutera certainement sur nos enfants, et j’essayerai de leur inculquer ça aussi, la prévoyance oui.

E : Oui, ce que vous dites là est important mais dans certaine famille, par contre, ce n’est pas la même évidence.

M : Oui. bon certainement. On a tous eu un milieu de vie différent. Déjà sinon le fait qu’on a été élevé en ville ou en campagne, je pense que cela a une grosse importance et bon, bah nous on est des gens de la terre, quoi donc, les idées, je fais mes confitures, je fais mes conserves, enfin malgré que j’habite en ville ou près de la ville je continue à vivre pas comme ma mère, mais j’essaie de garder les choses que j’ai trouvées bonnes.

E : Hm hm. il y a en fait conversationentre les choses faisant partie du patrimoine culturel intéressantes pour vous...

M : Oui, mais pour moi c’est un peu un patrimoine culturel. J’explique à mon aînée comment on fait les confitures, et comment... elle sait faire un gâteau, elle lit une recette, et elle... ça m’arrive souvent, j’ai des petits livres de recettes pour les enfants. Elle lit la recette de A à Z, bon elle a parfois des problèmes pour les dosages, 100 gr, 250 gr, je l’aide, mais elle fait la recette, c’est elle qui mélange comme elle le lit. Bien, elle fait ces choses.

E : Donc elle rentre de pleins pieds dans la lecture !

M : Ah elle lit parfaitement.

E : Maintenant, au niveau de la méthode de lecture qui est utilisée en CP actuellement à l’école.

M : C’est-à-dire qu’Amélie en rentrant en CP elle savait déjà lire. Je lui avais déjà appris à lire. Donc, bon elle n’a pas du tout adhéré à la méthode de lecture de CP.

E : Vous lui avez déjà appris à lire. Est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu ?

M : Bah elle était demandeuse, elle était demandeuse et moi j’avais aussi envie... enfin j’suis peut-être quelqu’un qui avait envie d’être instit et puis qu’a pas fait instit, j’ai fait infirmière, j’ai fait autre chose...

E : Oui, c’est un beau métier.

M : Oui, c’est un beau métier, mais j’avais envie d’être instit moi quand j’étais jeune. Je pense que c’est ça aussi, enfin le désir d’apprendre aux autres, infirmière y’a aussi le plaisir d’éduquer les gens..

E : Bien sûr.

M : Donc Amélie a appris à lire, elle a dû commencer cinq mois avant d’entrer au CP. Elle est entrée au CP elle savait lire. Je lui donnais un texte, elle le lisait. Donc l’apprentissage de la lecture, à l’école il utilise la méthode globale, moi j’avoue j’ai pris la méthode syllabique, parce que c’est celle que j’avais apprise et puis c’est celle qui était le mieux expliqué dans le bouquin...

E : Vous pouvez m’expliquer comment vous avez fait ? Vous avez acheté un livre ?

M : J’ai acheté un livre qui s’appelle la méthode BOSCHER.

E : Oui.

M : Qui à mon avis à un défaut quand même c’est qu’elle divise les mots en syllabe. C’est très bien au début quand on apprend les syllabes. Donc, je lui ai appris par les syllabes de a... et puis c’est parti.

E : C’est un livre que vous avez acheté en supermarché ?

M : Oui, en supermarché.

E : Oui. Et vous passiez beaucoup de temps à cet apprentissage de la lecture ?

M : Je ne me suis pas rendu compte si j’ai passé beaucoup de temps ou pas. Oui, j’ai dû passer du temps quand même.

E : Cela se faisait naturellement.

M : C’était une demande. C’est-à-dire que c’était une période où le soir avant je lisais des histoires et puis elle avoulu j’ai acheté ce livre parce que je sentais qu’elle était prête et après le soir elle voulait lire une page du livre, ses syllabes. C’est à dire qu’ elle n’était plus demandeuse de textes, d’histoires, mais elle était demandeuse d’apprentissage. Donc, ça nous a pas passé plus de temps que de lire des histoires le soir.

E : Ça rentrait naturellement.

M : Oui, ça rentrait naturellement. Enfin c’est pas du tout... bon, on pourrait supposer que j’ai forcé à lire, non pas du tout, elle a voulu, elle a vraiment voulu apprendre à lire. Parfois, moi je la voyais l’après-midi elle prenait son petit livre et elle regardait les syllabes, elle lisait toute seule, je ne sais pas si elle faisait bien ou pas bien parce que je n’étais pas derrière pour écouter, mais elle faisait toute seule.

E : Hm. Et maintenant, au niveau de la méthode de lecture qui est utilisée en CP ?

M : Je ne me suis pas occupée de la méthode de lecture. (désabusée)

E : Vous vous êtes pas occupée.

M : Je ne m’en suis pas occupée du tout, non. Bon, personnellement je ne suis pas pour la méthode de la lecture complétement globale, mais cela n’engage que moi...

E : Est-ce que vous pouvez expliquer un peu, comment est-ce que vous percevez la méthode qui a été utilisée cette année ! Quels étaient les exercices, quels étaient ... ?

M : J’ai pas tout compris, moi de la méthode qui était utilisée cette année pour l’apprentissage de la lecture euh.. je pense qu’ils avaient un texte, y’avait des mots à repérer dans le texte, y’a eu un article de journal sur le carnaval, donc tous les mots carnaval ou carnavalesque étaient surlignés. Les enfants n’avaient à lire que le mot carnaval. J’ai trouvé cela absurde, j’ai .. ça m’a un peu, non j’ai pas tout compris, cela ressemblait plus à du par coeur qu’à un apprentissage de la lecture. Je ne sais pas si vous avez vu les petits livres de lecture qu’ils ont eus, les histoires de Monsieur Le Loup, y’avait deux lignes, deux lignes par jour à savoir lire, je ne sais pas ce qui relevait du par coeur ou de l’apprentissage. Mais, y’a encore une fois c’est vrai qu’on n’a pas pris le même cheminement, parce que Amélie ouvrait son livre, elle lisait trente secondes et c’était fini, enfin, on a pas eu l’apprentissage de la lecture en CP.

E : Hm hm.

M : Moi je ne me suis pas rendu compte de la façon dont.ça été utilisé

E : Donc, un petit peu en décalage.

M : Complètement en décalage, oui.

E : D’accord, mais vous savez sans doute les exercices que................. probablement !

M : Je sais les leçons qu’il y avait le soir, mais les exercices en classe, non.

E : Au niveau du travail le soir, vous passez du temps avec elle ?

M : Non, pour les leçons, non. Déjà je pense que c’est une école qui donne très peu de leçons et puis non, absolument pas.

E : C’est une école qui donne très peu de leçons.

M : Je crois que c’est une école, enfin d’après ce qu’on entend des autres mamans venant d’autres écoles, c’est une école qui à mon avis donne peu de leçons. Bon encore, bon c’est vrai qu’il y a des enfants qui passent une demie heure sur leur leçon le soir. Nous c’est une minute.

E : Ça vous permet de faire autre chose ou trouvez-vous ça dommage !

M : Je trouve ça dommage, moi j’aurais voulu qu’elle avance un peu plus dans un apprentissage quelconque, parce qu’elle a pris une année sabbatique.

E : Pour vous c’est pas profitable.

M : Bien je crois... quand on entre en CP, bon c’est pas plus quand on entre en CP qu’une autre classe, mais j’aurais voulu qu’elle sache ce que c’est que de faire des leçons un peu le soir.

E : Vous dites que ça, ça ....... un peu de ce côté là !

M : Oui, pour moi ça ...... un peu.

E : Et autrement quand elle fait sa minute de lecture, elle trouve cela intéressant, même pas.

M : C’est fou quoi, !

E : C’est fou. Elle préfère faire autre chose !

M : Oui, c’est ça.

E : Et avancer euh... de quelle façon... vous compléter un petit peu ce travail là ?

M : Oui, quand j’ai le temps. Je fais des petites choses avec elle. On fait du bricolage, on fait des activités manuelles ou bien, quand elle a envie de faire des activités que j’ai pas envie donc on reste près d’elle pas trop longtemps. Elle a aussi... elle continue sur Adibou, elle a des petits logiciels de jeux, de jeux éducatifs et elle avance un peu dessus quoi.

E : Donc elle utilise parallèlement des jeux éducatifs ?

M : Elle a des jeux éducatifs. Des jeux en boite hein... et des jeux ordinateur.

E : Que vous avez achetés, que vous avez cherchés dans les magasins ?

M : Que non. Qu’on a eu par des amis, que nous aurions achetés si nous ne les avions pas eus, c’est hors de prix. Donc on avait « champion tout en s’amusant » je ne sais pas si vous connaissez ?

E : Non.

M : Et là dessus, elle a appris par exemple à faire des multiplications toute seule, des choses toute seule.

E : Des multiplications ?

M : Ah oui, c’est fou. Un jour elle m’a fait des multiplications, je ne savais pas qu’elle savait faire. Parce que c’est vrai qu’on est pas toujours derrière elle. C’est pas parce qu’elle a appris avant les autres que j’ai envie de la faire avancer enfin, elle va pas toujours avoir une année d’avance sur les autres, quoi, donc. Je ne vois pas beaucoup l’intérêt.

E : Bien sûr. Donc c’est vous exclusivement, votre enfant n’a pas de nourrice, c’est vous exclusivement qui prenez du temps avec votre enfant !

M : Si, si elle est en nourrice. Moi je travaille, j’ai une nourrice périscolaire, le matin elle va à l’école, le midi elle la récupère pour manger, et après le goûter quoi. Euh... si la grande de la nourrice est en CP aussi, même école, quand elle fait les leçons, elle fait les leçons pour deux, mais comme la petite copine suit très bien elle aussi, je ne pense pas qu’elle passe beaucoup de temps à faire les leçons.

E : D’accord. On va vite. On va davantage s’intéresser aux jeux éducatifs. Quand vous parlez de jeux éducatifs est-ce que vous jouez avec elle, est-ce que cela vous arrive de jouer avec elle ?

M : Oui.

E : Vous avez dit que vous jouiez tels que la cuisine etc. Mais maintenant au niveau des jeux éducatifs, est-ce que vous participez à ces jeux éducatifs ?

M : Oui, oui oui.

E : C’est-à-dire qu’il y a des jeux interactifs probablement.

M : Oui. bon je sais pas un simple jeu de Mémory par exemple. Oui on joue aux échecs, à son niveau. Qu’est-ce qu’on fait comme jeux éducatifs ? Bon quand elle prend un puzzle, c’est certain, elle le fait toute seule. Euh... si on a inventé un jeu de petites croix ... le jeu puissance 4, ça m’amuse. Je joue pas énormément... comment dire... je préfère qu’elle joue avec sa petite soeur parce que la petite soeur est quelqu’un de dynamique et ça dynamise un peu l’aînée, parce que autrement, elles ont 2 et 1/2 ans de différence, Amélie a passé 3 ans de sa vie quasiment sur un bureau a essayé d’écrire ou dessiner ou parce qu’elle ne voulait pas bouger. Là encore c’est année je ne peux pas lui faire des activités où on bouge, il faut des activités calmes, l’année prochaine elle va faire du théâtre et du dessin enfin j’veux dire que c’est très très calme. Donc elle a besoin de bouger, de dynamiser, donc au maximum j’essaie de la faire jouer dehors ou de la faire jouer avec sa soeur.

E : Donc dans tout ça, on n’a pas expliqué la part du papa.

M : Alors le papa qu’est-ce qui fait. Le papa lui, c’est plus le jeu d’échecs, parce que maman joue aux échecs c’est parce que vraiment papa ne veut pas jouer, c’est pas mon truc. Euh qu’est-ce qui fait papa ! Donc il joue un peu aux échecs, euh c’est plus le bricolage, quand il bricole il prend un petit peu temps avec elle.

E : Et la part du papa par rapport à l’apprentissage dit naturel de la lecture ?

M : Mais en fait c’est moi qui l’ai fait. C’est moi qui s’y amusait le plus, donc . Il l’a fait aussi, mais c’est plus moi qui l’ai fait.

E : Lui il était un petit peu en marge !

M : C’est pas qu’il était en marge mais enfin bon quand il a eu l’occasion de le faire c’est que je m’occupais plus de Pauline.

E : Ça lui est arrivé quand même de lire des histoires,

M : Ah oui, non non mais il lit des histoires aux enfants le soir. Mais quand je travaille soir je finis à 8 heures donc c’est lui qui s’occupe de tout ce qui est nourriture, habillage et déshabillage et puis l’histoire le soir. On a un petit roulement.

E : Un roulement de famille

M : Un roulement de famille où les deux travaillent.

E : J’connais cela.

M : Donc, tout le monde met la main à la pâte.

E : Et au niveau de l’histoire, quand elle se raconte, c’est un petit peu tout, sauf vous m’avez dit tout à l’heure, sauf des romans, c’est davantage des histoires d’albums !

M : Des histoires courtes.

E : Des bandes dessinées également ?

M : Bien un peu, j’ai un peu lu des histoires dessinées mais pas tellement. Non parce que qu’en on lit des histoires, on les lit pour deux maintenant

E : Alors qu’avant

M : Alors qu’avant c’était pour Amélie toute seule, mais maintenant c’est on passe à peu près ¼ d’heure...

E : Donc maintenant

M : C’est un peu l’histoire pour les deux oui. Mais c’est des histoires sympas pour les deux. Mais c’est vrai que c’est plus des histoires du le niveau de Pauline mais Amélie est ravie aussi d’écouter... et ça lui permet de revenir un petit peu en arrière quoi, de lire ces petites histoires.

E : J’ai déjà vu ça...

M : Oui maman m’a déjà lu ça, ou bon y’a des histoires nouvelles aussi, les nouveaux magazines, elle les découvre.

E : Tout cela va se passer..

M : Oui, puis elle lit par dessus l’épaule.

E : Oui, tout à fait. Je comprends. Si vous pouvez me dire dix mots proches de apprentissage de la lecture... Qu’est-ce que vous diriez !

M : Dix mots proches. (réflexion) Dix mots proches de apprentissage de la lecture.

E : Pour vous.

M : Pour moi, pour expliquer, pour définir apprentissage de la lecture.

E : Oui, dans son sens le plus général. Définir............ ce livre

M : Apprentissage de la lecture. Alors comprendre, euh... ça peut-être aussi apprendre, en fait je n’ai que des mots qui me viennent une fois que l’apprentissage est fait. Comprendre, oui, j’en ai pas dix.

E : Ben, ça fait rien.

M : Euh, oui. Patience aussi, pour tout le monde, pour celui qui apprend à l’autre, pour celui qui reçoit l’apprentissage. Euh, non j’en ai pas. Apprentissage de la lecture? ben c’est la vie quoi. La vie professionnelle, plus tard, c’est le plaisir de lire, c’est pas des mots tout seuls qui me viennent en fait...

E : Oui c’est ça, des mots, des expressions, déjà quatre

M : Plaisir de lire, loisir, euh... c’est aussi comprendre ce qu’on voit dans la rue, quand on voit c’est marqué, je sais pas moi, vente de télévision, ben savoir c’est vente de télévision ben...

E : hm, hm

M : Oui.

E : Et par rapport au mot école.

M : C’est éducation, règle dans le sens on fait ou on ne fait pas. Apprentissage aussi, euh... camaraderie, tout ce qui est jeux, vie en société, euh... bah... envie d’apprendre, comment dire, qu’il y ait le plaisir d’être bien avec un instituteur et d’avoir envie, envie d’apprendre, je pense qu’on a tous eux, enfin j’espère, un instituteur qui nous a donné des envies, des envies d’apprendre des choses qui étaient passionnantes.

E : Hm hm.

M : Pour moi c’est ça, c’est doit être ça l’école.

E : Maintenant, à un autre niveau, est-ce que vous, vous avez des aspirations par rapport à votre enfant, est-ce que vous vous dites tiens plus tard

M : Je pense que... J’ai entendu mon père dire une fois un jour qu’on a toujours envie que les enfants fassent mieux que nous-mêmes. J’adhère à ça. J’ai envie qu’elle fasse mieux que moi. C’est pas mal ce que j’ai fait. Qu’elle fasse plus que bac + 3, oui j’aimerais qu’elle mène des études.

E : C’est votre souhait.

M : Ce n’est pas qu’elle fasse des études pour faire des études mais pour avoir un travail qui lui plaise

E : Et qu’est-ce que vous faites pour encourager cela, dès maintenant !

M : Dès maintenant ? Bah je lui explique que si elle travaille à l’école elle fera un métier plus tard qu’elle aimera et elle a très bien compris le message.

E : Est-ce que vous faites partie d’une association ?

M : Euh oui, en tant que utilisateur. Gym. Moi personnellement ?

E : La famille.

M : La famille. Bah, les enfants. Pauline n’a pas encore l’âge des activités, l’année prochaine elle en fera, Amélie, oui cette année elle faisait du théâtre, des échecs, de la danse à travers d’associations.

E : Oui, d’accord. Maintenant on va arriver à des éléments d’ordres un peu plus sociologiques, euh, quel est votre dernier diplôme que vous avez obtenu ?

M : Infirmière.

E : Votre mari ?

M : BTS Electrotechnique.

E : Vous avez une activité à temps plein ! Un mi-temps !

M : C’est un mi-temps, ¾ temps.

E : Un mi-temps, ¾ temps, et votre mari ?

M : Un plein temps. Il a pas toujours fait du plein temps. A une période où j’ai travaillé plus, lui a travaillé moins.

E : Bon d’accord. Cela veut dire que les dernières années étaient dans un institut universitaire pour votre mari ?

M : Non, BTS, c’était à l’école.

E : C’était à l’école. Bah oui, BTS c’est technique, c’était école professionnelle d’accord. Question indiscrète qu’on ne doit jamais poser aux femmes, quelle est votre année de naissance ?

M : J’ai 30 ans.

E : D’accord, et votre mari ?

M : 33.

E : D’accord. Sans rentrer dans le détail de votre revenu familial mensuel. Se situe t-il en dessous de 6.000, ou entre 6.000 et 15.000, 15.000 et 25.000, ou au-delà de 25.000 ?

M : Au delà de 25.000 F.

E : Au delà de 25.000 F.

Connaissez-vous un petit peu le système scolaire ? Est-ce que vous pourriez m’expliquer comment fonctionne le système scolaire actuellement au niveau du primaire, avez-vous une vision ?

M : Au niveau du primaire.

E : Oui.

M : Le seul souvenir, pour moi...

E : C’est pas sur les souvenirs

M : Pour moi le système scolaire, ce que j’en comprends de la Croix Jeannette, par exemple, sur ................., l’apprentissage par heure ou par demie heure ou des maths, ou du français ou du matériel informatique, plein de choses là-bas. Y’a des moments qui sont plus des moments de récréation, pour moi, c’est les activités bibliothèques, les activités manuelles le samedi matin principalement, euh... y’a des récréations, y’a du sport, y’a des préparations de spectacles, euh... pour moi, ça m’a pas l’air très rigide quoique y’a un moment pour chaque chose.

: Les cycles c’est grande section, CP, CE1, CE2, CM1, CM2. C’est çà.

E : Oui.

M : J’vois pas bien à quoi ça sert un cycle. A mon avis, si on avait vraiment des cycles, je pense que Amélie aurait fait sa grande section, CP, CE1 en 2 ans au lieu de 3 ans. J’vois pas pourquoi on nous donne des notions de cycles maintenant. Ils sont encore séparés par classe, pour moi, ils sont pas par cycles. Qu’en pensez-vous ?

E : Tout à fait.

M : J’crois qu’il est complètement inutile ...

E : Là ce sont des démarches, des démarches d’institutions, pas à l’école. ......L’année dernière y’avait deux écoles, il y en avait une qui travaillait avec la logique de cycle, une autre avec la logique de classe. Sur la logique de cycles, on a réussi à dire à des parents que leur enfant pouvait faire un cycle en 2 ans. Sur l’autre école c’était pratiquement impossible, certaines familles ont été obligées de faire du forcing pour sauter une classe. Moi je n’aime pas du tout qu’on saute une classe, parce que en réalité on ne saute pas de classe. C’est à dire que l’enfant fait le programme en l’espace de 6 mois à la place de le faire en 1an.

M : Parce qu’en fin grande section, la maîtresse s’était déjà rendue compte qu’Amélie savait lire. Donc, si il y avait vraiment une notion de cycle, elle aurait transmis au collègue du dessus et il aurait fait CP, CE1, même dès le début du CP la maîtresse s’est encore rendu compte qu’Amélie savait lire parce que elle avait un petit.............. , il y avait une grappe de raisins parait-il marquée colorie la grappe de raisins .... Avant même que la maîtresse avait dit ce qu’il fallait faire, Amélie avait commencé son coloriage. Bon, donc elle a dit  « Amélie, c’est bien », et puis ça reste là, bon. Puisque c’est une petite fille pas trop dynamique, pas trop sportive, euh... j’aime autant qu’elle reste avec des enfants de son âge plutôt que d’être avec des enfants de 7 ans, car elle sera encore plus défavorisée au niveau sport, je pense, parce que cela me semble important de savoir tout faire, mais si il y a vraiment des notions de cycles, ça ...........

E : Tout à fait........... Que peut-on faire pour qu’un enfant, vous y avez déjà répondu donc je pense question posée, que peut-on faire pour qu’un enfant connaisse encore plus de choses ?

M : Connaisse encore plus de choses, c’est s’y intéresser soi-même, à mon avis, c’est s’intéresser à ce qu’il fait, qu’il arrive à apprendre, comment pour qu’il connaisse encore plus de choses. Bah c’est c’est aussi avoir des outils divers à la maison pour son apprentissage.

E : Des outils divers !

M : Des outils divers, bon ça peut être différents livres, parce que y’a des livres, des encyclopédies, ........... un petit livre, c’est sortir, allez au musée et puis lui montrer les animaux, je pense au musée d’histoires naturelles de Nantes. S’intéresser à ce qu’il fait, faire avec lui... voilà.

E : On a circonscrit l’ensemble. Vous avez répondu à l’ensemble des questions. Est-ce que vous-même vous avez quelque chose d’autre à dire.

M : J’crois que c’serait bien que les parents s’investissent un peu plus pour les apprentissages en tout genre. J’ai souvent entendu parler les parents se plaindre des instituteurs, et en général quand ils se plaignent, c’est des mauvais instituteurs parce que ils n’ont pas été capables d’apprendre à lire à leurs enfants. J’pense que déjà si on commençait, quand ils ont 1 an à leur mettre un crayon entre les mains, ça commençait peut-être à leur apprendre à écrire, à utiliser un petit crayon et puis écrire des petits mots. Je pense que si les parents se déchargeaient sur le système éducatif, je pense qu’il n’y aurait pas les mêmes risques, y’aurait pas les mêmes..., .... les parents sachent lire aussi, qu’ils s’intéressent. Moi je pense que si on met les enfants au monde c’est pour leur donner matière, on les met simplement au monde pour les mettre à la garderie puis après à l’école.

Voilà, donc ce que j’ai à dire bien c’est cela.

E : Il y a une place plus importante de la famille

M : Oui, je me revois encore avec mes souvenirs de gosse, en primaire, je me souviens qu’il y avait des petits garçons dans la classe qui regardaient la télévision le soir, qui regardaient le film du soir, ils ont été incapables d’apprendre à lire pendant deux ans ; ça commence par leur donner une hygiène de vie, en sommeil, en calme, en ................ Ils vont à la maternelle qu’à 3 ans. Entre 0 et 3 ans, on peut leur apprendre des choses. Voilà.

E : Vous parlez de télévision, est-ce que les enfants regardent la télévision ?

M : Peu.

E : Peu.

M : Ils regardent la télévision, il y a vraiment des dessins animés qui sont hyper intéressants pour les filles, euh, quand ils veulent regarder une cassette vidéo, car on a aussi des cassettes de dessins animés, mais je n’en achète pas, ce sont des cassettes cadeaux, c’est vrai que je ne favorise pas la télévision. Je surveille ce qu’elles regardent. Parfois elles regardent des dessins animés qui ne me plaisent pas euh je leur dis que cela ne me plaît pas, je n’éteins pas pour autant, mais je leur dis que à mon avis c’est trop violent, enfin c’est de la bagarre, ça ne me plaît pas. Bon ils écoutent plus ou moins mais ils entendent quand même le message.

E : Quand vous regardez la télévision, vous la regardez avec eux ?

M : Non, nous regardons peu la télévision, nous regardons quand elles sont couchées, euh, parfois le soir, c’est ou télévision ou lecture, ou jeux, jeux entre couples, jeux de société, quoi, non la télé est très peu allumée.

E : Vous avez parlé de l’implication de la famille et de l’école, maintenant plus particulièrement au niveau de l’école, est-ce que vous aurez quelque chose à rajouter ?

M : Quelque chose à rajouter ?

E : Vous avez parlé davantage de la famille et qu’elle a un rôle très important, par rapport à l’école, pour l’apprentissage de la lecture ?

M : L’école, l’apprentissage de la lecture, ben euh, je pense qu’il y avait un manque cette année, c’est celui de faire avancer Amélie. Moi je pense, c’est pas facile, ça demande de l’individualité au niveau de l’instituteur, ça demande un cours pour 30, plus particulièrement pour certains enfants, moi j’aurais souhaité qu’Amélie ait un minimum de leçons le soir. Faut qu’elle sache que l’école c’est pas simplement d’être toujours la première de la classe. Voilà, pour l’instant elle est la première de sa classe, elle ne sera pas toujours la première de sa classe, ça va bien au CP mais plus les années vont passer, et moins elle aura de chance de .................. Je souhaiterais qu’elle ait le désir de travailler pour gagner sa place. Pas la compétition, compétition, mais quand même, c’est pas qu’elle a pas envie, c’est qu’elle sait pas qu’on peut faire. Voilà. Aller au rythme de l’enfant, c’est pas seulement aller au rythme des derniers de la classe, c’est aller au rythme de tout le monde. Il va y avoir un gros paquet, les moyens, puis il va y avoir quelques gamins qui sont les premiers et quelques gamins qui sont les derniers. Pour moi le rythme de l’enfant c’est en gros faire 3 groupes pourquoi. Voilà. C’est pas simplement rattraper par le bas, c’est avancer aussi

E : C’est avancer aussi au niveau des enfants qui vont un peu plus vite.

M : A mon avis. Cela n’engage que moi et puis ça va bien parce que j’ai un enfant qui avance bien. J’aurais peut-être un autre discours si j’avais un enfant qui apprenait mal. Euh. c’est mon discours d’aujourd’hui

E : Tout à fait.. bon, on a fait le tour, je vous remercie