2.2.3. Le benchmarking

Durant les années 1970-80, la compétitivité de l’industrie américaine connaît une baisse. Les produits étrangers deviennent des concurrents sérieux. Face à une telle montée de l’exigence de leur clientèle, les entreprises américaines se mirent en quête de trouver les moyens d’avoir une perception aussi fidèle que possible des demandes de leurs clients sur leurs marchés. Etudier les besoins des clients devient une priorité. Le benchmarking se propose alors comme le moyen par lequel l’entreprise peut comparer ses processus, produits et services par rapport à ceux des meilleures entreprises au monde. Cette tendance à utiliser le benchmarking aux Etats-Unis est renforcée par une nouvelle attitude qui consiste à partager des informations “ non sensibles ” au sein de l’industrie américaine (Balm, 1994).

D’une certaine manière, le benchmarking vise la qualité. Il reste une voie de l’excellence, celle qui passe par l’observation extérieure, qui se nourrit des repères qualitatifs et quantitatifs, et permet de tirer l’entreprise vers une meilleure compréhension de son environnement. Il consiste en un transfert observable de modes de gestion ou d’actions en vue d’améliorer les méthodes en cours dans l’entreprise. Il suppose une vision dynamique du marketing et nécessite un retour à la confiance dans les femmes et les hommes qui composent l’entreprise.

Rank Xerox lance le benchmarking dans les années 1980. Il s’agit d’un nouvel outil de management qui, comme nous l’avons vu, permet à l’entreprise de se remettre en question.

L’entreprise qui pratique le benchmarking entend disposer d’une supériorité par rapport à ses concurrents, supériorité qu’elle établit en analysant les écarts de performance avec des sociétés leaders, et en les comblant. Dans la référence à l’entreprise leader, elle puise à la fois la mobilisation des énergies et la fixation des objectifs.

Plusieurs termes reviennent couramment dans le langage du benchmarking :

Il existe plusieurs techniques de benchmarking couramment utilisées. Robert C. Camp (1993) en dénombre quatre, et nous en avons trouvé une cinquième dans des ouvrages plus récents.

Le choix de l’entreprise de référence est important. Il est conditionné par deux éléments majeurs : l’accès à l’information et la projection en termes d’objectifs.