3.2.2.3. L’apprentissage permanent

Nous retiendrons ici l’idée de l’entreprise apprenante. La polyvalence est insuffisante pour concevoir la flexibilité car elle ne s’inscrit que dans le prévisible alors que la flexibilité s’inscrit dans la capacité de réaction à l’imprévu (Bucki et Pesqueux, 1992). En cas d’imprévu, les connaissances acquises sont suffisantes pour pouvoir définir un comportement. La flexibilité est considérée comme la faculté d’apprentissage.

Le but de l’apprentissage est d’enrichir les connaissances existantes et de substituer à des connaissances périmées des connaissances plus pertinentes.

Les caractéristiques prédominantes d’un système flexible sont la mémoire non volatile de son expérience et la faculté d’apprentissage. La seule possibilité de réagir aux imprévus est d’acquérir des connaissances et de les rendre opérationnelles en les transférant aux activités.

L’apprentissage permanent devrait permettre d’améliorer les facultés d’adaptation de l’entreprise. Cette capacité apporte des moyens d’actions face aux sollicitations extérieures et aux demandes internes.

Face à l’environnement externe, il existe plusieurs types d’adaptation :

Mais cette adaptation doit aussi être pertinente face aux demandes internes :

L’adaptation structurelle permanente consiste à placer des décideurs dans des systèmes de façon à ce qu’ils puissent naturellement prendre des décisions stratégiques (E. Harle, 1988). D’après l’auteur, plus l’entreprise est grande, plus il faut créer ces systèmes, car l’expérience a prouvé que malgré leurs défaillances, ils sont les seuls possibles. S’adapter, c’est multiplier intelligemment ces structures, c’est organiser la flexibilité organisationnelle.