3.2.3. Liens entre la veille et les paramètres de la conduite de stratégies proactives

3.2.3.1. Les apports de la veille stratégique à l’innovation

Nous prenons comme point de départ les facteurs dits d’ “ innovation ”. Une fois ces facteurs posés, nous pourrons alors nous appuyer sur eux pour analyser point par point les apports que peut fournir la veille à ce processus.

Selon l’ANVAR, il existe six facteurs d’innovation :

  1. L’environnement : clients, distributeurs, fournisseurs, concurrents, partenaires financiers et institutionnels, normes et règlements, univers scientifique et technologique… tout au long du processus, l’entreprise doit être capable de s’ouvrir à l’environnement, de l’écouter, de le surveiller, mais aussi d’émettre des messages pertinents à son intention.
  2. Les ressources humaines : à l’ère de l’immatériel et de la valeur accordée à l’intelligence et à la transmission de l’information, les hommes et les femmes constituent la principale ressource de l’entreprise. Ceci lui impose, pour continuer d’innover, de cultiver et d'entretenir cette matière première indispensable, mais aussi de ne pas hésiter à rechercher à l’extérieur les compétences complémentaires pour mener à bien ses projets.
  3. Les ressources financières : l’innovation coûte cher… Et elle fait appel à des sources financières multiples aux différentes phases du processus. Là encore, il convient de veiller à un bon équilibre entre ressources internes et externes, de savoir les affecter au bon moment et surtout de ne pas oublier que l’innovation doit être rentable.
  4. L’organisation : ce terme recouvre aussi bien la structure formelle de l’entreprise que ses réseaux informels. Ce qui est en jeu, c’est la capacité de l’entreprise à fonctionner comme un système susceptible d’apporter dynamisme et intelligence à l’ensemble des acteurs qui la composent.
  5. La stratégie : souvent sous-estimée dans les PME, elle constitue pourtant un élément-clé de la réussite du processus. Sans vision stratégique, l’innovation suit un parcours chaotique, hésitant, sans fil conducteur… Car c’est la capacité de l’entreprise à voir avant, mieux et plus loin que ses concurrents, qui lui permettra d’exploiter au maximum l’avance acquise grâce aux autres facteurs.
  6. Le dirigeant : particulièrement dans les PME, il influence largement le processus innovateur à travers son style de direction et son rôle d’interface avec l’environnement. Mais il n’est plus pour autant le seul maître à bord. Il est amené à assumer des rôles divers tout au long du processus.