4.4.2. Méthodologie de notre recherche-expérimentation

Notre rapport au terrain a été comme nous l’avons déjà indiqué de type recherche-intervention. Toutefois, afin de dépasser le cadre conceptuel que nous avons évoqué au début de ce chapitre, nous souhaitons développer quelques éléments propres à notre recherche.

L’implication du chercheur

Dans le cadre de nos recherches au sein des entreprises, nous avons souhaité travailler dans le respect d’un cahier des charges précis, signé par le laboratoire et par l’entreprise. Ce cahier des charges nous obligeait, en qualité de chercheur, à ne jamais perdre de vue notre objectif et à respecter des contraintes-temps. L’élaboration de ce cahier des charges permettait entre autres de respecter les rythmes chronobiologiques des organisations grâce aux négociations qui entouraient son élaboration.

Nous avons aussi souhaité que l’entreprise participe financièrement. En effet, le côté financier oblige l’entreprise à tenir compte de cette intervention. Un chercheur en “ électron libre ” est vite délaissé pour les urgences quotidiennes de l’entreprise, c’est pourquoi le fait d’engager de l’argent (même une somme modique) rend l’implication et l’exigence de l’entreprise plus fortes dans le travail de recherche. Les entreprises, aujourd’hui, sont vigilantes sur leurs dépenses et attendent de leurs investissements y compris immatériels, des retours, et surtout des résultats.

Ces deux volets obligent le chercheur et l’entreprise à travailler et à s’impliquer ensemble. Nous avons pu le constater de manière pratique puisqu’une entreprise en difficulté était volontaire pour participer à nos travaux : de par sa situation nous ne lui avons pas demandé d’ “ engagement ” et le travail n’a pu être conduit jusqu’au bout, par manque d’implication de sa part.