Parmi les pays de l’OCDE, la France est le quatrième producteur industriel - après les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne – et le quatrième exportateur mondial. Depuis plus de 10 ans, les exportations françaises de produits industriels représentent près de 10% des ventes des 9 principaux exportateurs de l’OCDE.
Dans le palmarès des 100 premières entreprises industrielles mondiales, apparaissent huit entreprises françaises, contre 15 allemandes, 18 japonaises et 31 américaines. Huit groupes occupent une position de leader dans leur secteur : St Gobain, Péchiney, Michelin, Matra-Hachette, L’Oréal, Air Liquide, Alcatel et Usinor. Les deux grands groupes automobile français, par contre, sont sous-dimensionnés par rapport à leurs concurrents, ce qui les conduit à rechercher de nouveaux partenariats.
L’industrie française est aussi présente dans le monde par les investissements directs à l’étranger, particulièrement dynamiques entre 1986 et culminants en 1990. Dans l’ensemble des pays étrangers, les entreprises manufacturières filiales de sociétés françaises emploient environ un million de personnes, soit un tiers des emplois industriels en France. Cette proportion est supérieure à la contribution symétrique des firmes industrielles à capitaux étrangers aux emplois en France, soit 25% des emplois 66 .
Les implantations françaises à l’étranger semblent être complémentaires des exportations. Ainsi, les positions acquises à l’étranger par l’industrie française se sont, pour l’essentiel, renforcées chez nos principaux partenaires : les pays développés de l’OCDE. Ceci est particulièrement vrai pour les investissements au sein de l’Union Européenne (63% des flux entre 1987 et 1993), le meilleur moyen d’accroître rapidement ses parts de marché étant l’achat d’un concurrent étranger. En dehors de l’OCDE, les entreprises françaises se placent essentiellement dans les régions offrant des perspectives de développement, les pays d’Asie en expansion rapide et les pays de l’ Est, et dans une moindre mesure, l’Amérique Latine.
“ L’industrie française. 1995/96 ”, Ministère de l’Industrie, Sessi, Direction Générale des stratégies industrielles. Collection Références – Chiffres clés, 237 pages.