L’industrie conserve une place stratégique

Du déclin relatif de l’industrie, nous ne pouvons inférer que les économies capitalistes seraient engagées dans un processus de désindustrialisation : l’industrie continue d’être au cœur du processus productif. L’observation empirique des faits économiques en fournit diverses illustrations (Holclat et Husson – 1990).

Ne parle-t-on pas des nouveaux pays industrialisés… ? C’est par l’industrie que se fait leur ascension ; celle-ci continue donc à modeler la hiérarchie des économies.

Il en est de même pour l’essentiel des “ vieux ” pays industriels.

La recherche, le développement et les innovations techniques, dont il devient un lieu commun de souligner le rôle essentiel pour l’avenir des entreprises, concernent avant tout l’industrie. Nouveaux matériaux, nouveaux produits, nouveaux procédés, tout cela s’élabore sinon dans l’industrie, du moins à sa périphérie.

Enfin, le solde des exportations et des importations de marchandises (la balance commerciale), dont la composante essentielle est constituée par les produits industriels, demeure un des critères principaux d’appréciation d’une économie par les milieux financiers internationaux même pour les Etats qui bénéficient d’un excédent en matière d’échanges de services.