A défaut de rendre compte de façon précise du nombre de courriers adressés au maire de Lyon et traités par le cabinet ou les services municipaux, on peut s’attacher à l’exploration des services et différents personnels mobilisés dans leur traitement.
La réception du courrier a d’abord été assurée par le cabinet du maire. L’indicateur Lyonnais Henry de 1882 en fait foi :
“Direction générale de tous les services administratifs ;
Affaires réservées ;
Ouverture du courrier ;
Classement de la correspondance et distribution des affaires”216.
Cependant, le cabinet du maire n’est alors pas réellement distingué des services de l’administration centrale de la ville217. Dès que cette distinction semble opérée, ce sont les services de la mairie centrale et notamment le secrétariat général qui prennent en charge le traitement du courrier. En 1896, l’Indicateur Fournier précise la “répartition des affaires entre les divers bureaux de l’administration centrale” : le premier bureau ou “secrétariat” est chargé des “affaires diverses”, à savoir :
“Ouverture du courrier, classement de la correspondance ;
Distribution des affaires aux différents bureaux ;
Affaires générales de la ville ;
Affaires réservées ;
Secours pour extrême misère ;
Cérémonies officielles ;
Demandes d’audience ;
Distinctions honorifiques, belles actions, médaille d’honneur et gratification;
Recueil des actes administratifs de la mairie”218.
Plus vraisemblablement, le secrétariat général de la mairie centrale et le secrétariat particulier du maire se partagent le dépouillement du courrier, le premier traitant de toutes les demandes d’ordre général intéressant les services municipaux tandis que le second s’attache aux affaires réservées219.
Ces deux secrétariats semblent disposer d’un nombre assez réduit d’employés : jusqu’en 1952, le cabinet du maire n’est composé que d’un chef de cabinet et d’une personne assurant le secrétariat. De même le secrétariat général ne repose que sur un secrétaire général, deux rédacteurs, un secrétaire-dactylo et deux standardistes220. Ce n’est donc que par la suite qu’un véritable service courrier sera constitué.
Indicateur Lyonnais. Guide du commerce et de l’industrie (Annuaire du Rhône) par Henry, 1882, p. 83, AML.
C’est ce qu’indique le Projet de Budget pour l’exercice 1885 - Rapport de la commission du budget, Lyon Association Typographique, 1885 p. XII : “Les propositions du maire comportent l’installation d’un service nouveau et d’un personnel de “cabinet”. Cette création pouvait être considérée comme une tentative de réorganisation du secrétariat général”, cf. Délibération du Conseil Municipal de Lyon, décembre 1885.
Annuaire général du commerce de Lyon et du département du Rhône. Indicateur Fournier, 1896, p. 2371-2372.
Les deux indicateurs Henry et Fournier insistent chacun sur une dimension à l’exclusion de l’autre : le secrétariat particulier du maire est absent de l’indicateur Fournier tandis que l’indicateur Henry ne tient pas compte du secrétariat de l’administration centrale. Toute référence à l’ouverture du courrier disparaît des deux annuaires en 1947.
“Effectifs permanents de la Mairie de Lyon en 1952”, AML 612 WP 002.