A/ Les courriers au maire : une fausse démocratie directe ?

Les partisans d’une analyse conduite en terme de structuration du champ politique, en particulier au niveau local, remettent très largement en cause l’idée que l’usage du registre épistolaire serait un acte de participation politique. Les modes de fonctionnement du pouvoir municipal ne laisseraient, dans cette perspective que peu de place à la participation des citoyens aux affaires de la commune : les courriers adressés au maire ne semblent pas échapper à cette règle (1). Plus, l’usage de ce registre, dont on a pu voir qu’il laissait aux citoyens non seulement une large initiative mais aussi des marges de manoeuvre importantes, répondrait alors et malgré tout, très largement à une logique de l’offre politique (2).