B- Les modèles

La présentation des différents modèles d’interpellation du maire permet de synthétiser la nature et d’expliciter l’architecture des relations unissant les citoyens au premier magistrat. Présenter ces différents modèles de façon symétrique a pour avantage de ne pas conférer a priori plus de poids à un modèle, et par conséquent de rendre compte de façon similaire de l’ensemble des solutions adoptées par les citoyens pour entrer en contact avec le maire. Mais cette présentation linéaire n’est pas sans poser problème. En effet, cette exposition symétrique des modèles d’interpellation ne rend absolument pas compte des usages différents qui en sont faits, des opportunités critiques qu’ils peuvent ouvrir, ni du crédit que le récepteur peut être amené à leur conférer. On peut en effet s’attendre à ce que certains de ces modèles d’interpellation soient plus légitimes que d’autres auprès du premier magistrat.

L’exposition de tous les modèles, condition sine qua non pour ne pas en oublier sous prétexte d’illégitimité, n’empêche aucunement qu’il y ait de grandes différences entre eux et notamment en ce qui concerne les capacités critiques qu’ils offrent à leur adeptes. C’est donc une double approche qu’il convient de développer : exposition de l’architecture des relations inscrites dans chacun des modèles d’interpellation (1) et analyse des possibilités critiques de ces interpellations (2).