Le modèle de l’action collective que l’on développe ici éclaire une conception particulière de la démocratie. C’est une vision pluraliste de l’intérêt général qui est proposée à travers la compétition que se livrent différents groupes. Ce modèle insiste ainsi sur l’agrégation de citoyens en des groupes et non en un collectif et sur leurs relations conflictuelles et non consensuelles. En un mot, le modèle de l’action collective tel qu’on peut l’observer dans les courriers s’écarte de la cité civique pour relever, en empruntant toujours aux catégories des économies de la grandeur, d’un compromis entre la cité civique et la cité industrielle529.
C’est semble-t-il une conception assez présente aux Etats-Unis ou les groupes de pression se livrent beaucoup moins qu’en Europe ou en France à un habillage universalisant de leurs objectifs.