2- Des collectifs en compétition

Le modèle de l’action collective fait apparaître un agencement particulier entre le maire et les citoyens : l’équivalence que les citoyens construisent avec le premier magistrat est médiée par la question de la représentation. Ce sont donc des entités collectives, des porte-parole patentés, des représentants d’intérêts partagés par un grand nombre de personnes qui se mesurent, qui se confrontent. Les citoyens tentent en effet d’ouvrir le débat avec le maire en faisant montre d’une égale capacité à rassembler et partant d’un poids égal dans le débat. Dans cette perspective, les citoyens qui se construisent comme groupes reconnaissent et tentent de concurrencer la dimension collective incarnée par le maire.

Faire du collectif, faire masse, représenter, tel est l’enjeu auquel les citoyens sont obligés de répondre (a), face au maire qui est lui-même crédité de la représentation de l’ensemble des citoyens de sa ville (b).