1- Des coûts importants conduisant à des fautes de grammaire

Les groupes légitimes sont assurés d’un certain poids et d’un auditoire que beaucoup leur envient. De plus, l’union, le rassemblement des hommes - et partant les collectifs qui peuvent les faciliter - sont considérés comme une sorte d’idéal. Autant de raisons qui conduisent certains acteurs à s’inscrire dans un registre collectif d’interpellation. Cependant, si ce registre est particulièrement efficace, faut-il encore répondre à toutes ses exigences. Or, la lecture des courriers envoyés au maire de Lyon tend à prouver que tous les acteurs qui s’inscrivent dans ce type d’interpellation ne maîtrisent pas parfaitement la grammaire qui l’anime.

Les acteurs qui empruntent au modèle de l’action collective butent principalement sur l’articulation entre groupe et porte-parole. On sait en effet que les représentants contribuent à faire les groupes qui les font. Le représentant est le substitut du groupe qui n’existe qu’à travers les actes de son représentant et la procuration fictive qu’il est censé lui avoir donnée. En retour, le représentant doit son droit de parler et d’agir au nom du groupe au fait qu’il contribue à le faire exister. Les principales fautes de grammaire que l’on peut relever concernent alors cette articulation défaillante tant l’imbrication du représentant et du groupe n’est plus assurée.