L’intervention dans le choix du terrain : un choix politique

L’intervention de la mairie dans la gestion globale du projet est particulièrement importante en ce qui concerne le choix du terrain devant accueillir la mosquée. L’ACLIF présente en 1983 une première ébauche architecturale et plusieurs lieux susceptibles d’accueillir le futur édifice. C’est un terrain sis Boulevard Pinel (8ème arrondissement), qui est retenu : il dispose d’un débouché sur deux rues différentes - condition pour la présence conjointe d’un centre culturel et d’une mosquée qui doivent disposer d’accès indépendants - ; le voisinage directe n’est constitué que par les réservoirs d’eau de la Ville de Lyon et par un jardin public ; quant aux riverains les plus proches, de l’autre côté du Boulevard Pinel, ils relèvent de la commune de Bron, le Boulevard étant limitrophe. Enfin, le terrain appartenant à la Communauté Urbaine de Lyon, l’échange avec la Ville de Lyon ne semble pas poser de problèmes. Un bail est signé et un premier permis de construire déposé649. Cependant, le 20 avril 1985, la presse fait état d’un changement de lieux pour l’édification de la mosquée et du centre culturel. En juin 1986 l’ACLIF dépose un permis de construire pour ce nouveau terrain situé rue de Surville, coincé entre le boulevard périphérique et une ligne de chemin de fer à l’écart du centre-ville.

Notes
649.

Il sera annulé par jugement du tribunal sur plainte des riverains.